Mac à dames à deux voies

Encore un de ces films qui ne pouvaient exister que dans les 80s, un gamin semi-puceau profite de l’absence de ses parents pour transformer la demeure en bordel afin de réparer ses bêtises, le tout dans une ambiance un peu douteuse où l'on ne saurait plus trop bien dans quelle mesure le film se fait satire du système de réussite américain et dans quelle mesure il se noie dedans à pieds joints…

Tout ça baigne dans une réalisation et une interprétation assez molle, il parait que voir Tom Cruise danser en petite culotte suffit à le lancer comme star pour les trente années à venir, mais ça reste parfaitement ésotérique pour moi… On retrouve la folle des flics de Beverly Hills (sosie officiel d’un membre fameux du site) en meilleur ami mollasson du héros, il y a Joe Pantoliano qui est toujours un petit peu plus insupportable que prévu dans le rôle et Rebecca de Mornay a vingt-quatre ce n’est pas encore tout à fait ça, elle sera bien plus jolie un peu plus tard, quand elle ressemblera moins au héros de Dark Crystal et qu’elle se tapera Leonard Cohen…

C’est gentiment fade, même pas de quoi s’ennuyer, enfin, pas plus que de raison, rien pour passionner non plus outre mesure, ça bande étonnement mou pour un film aussi traumatisé par les relations sexuelles adolescentes…

Et puis quand même, quand on y pense, c’est sévèrement moisi comme concept, qui ça intéresse de savoir si Tom Cruise va réussir dans sa petite vie bourgeoise et intégrer une école prestigieuse ou bien faire fortune comme hareng au long cours ?