La Galice jusqu'à l'hallali
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Avec Ixcanul et ses films suivants, Jayro Bustamante a placé le Guatemala sur la carte du cinéma. Rita, qui s'appuie sur un tragique fait divers survenu en 2017 dans son pays, utilise le réalisme magique pour évoquer un orphelinat où les mauvais traitements sont quotidiens, sans que quiconque, à proximité, ne s'en émeuve. Les adolescentes y sont représentées comme des anges unies par une volonté commune de révolte face à des démons dépourvus de toute pitié. En recourant à la fantaisie dans un univers surréel, le film édulcore largement la réalité et, même si certaines scènes se reconnectent à la réalité, le propos semble cependant affadi par cette volonté de transfigurer les éléments les plus dramatiques de la plus sordide vérité. La puissance visuelle du métrage est évidente et l'interprétation à la hauteur mais Rita ne génère pas l'émotion attendue, à cause des partis pris d'un récit qui se détermine comme une sorte de conte horrifique. En même temps, si Jayro Bustamante avait voulu s'inscrire dans une démarche naturaliste, le film aurait été très difficile à regarder et insoutenable dans ce qu'il aurait dit de la violence et de la cruauté des comportements humains, y compris face à l'innocence et à l'impuissance de ses victimes expiatoires.
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Créée
le 16 févr. 2025
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