Tout ça pour un briquet...
Sept ? Je me surprends moi-même, pour le coup ! Mais la fin du film a aidé. Pas la fin en elle-même, mais ce qu'il y a après la fin. Des séquences, des plans jetés un peu n'importe comment, sans aucun lien les unes avec les autres (ou si, mais faut extrapoler les séquences coupées par le générique). Et ça va vraiment jusqu'au bout, quoi. "The end" - "The end ?" avec encore et toujours ces masques-crâne, là, un chouilla glauque.
Ce film fourmille d'idées, plus ou moins bonnes, mais il y en a quand même. Bon, faut trop être positif non plus, c'est quand même un film qui est bâti sur une demie idée de base et qui est étirée durant 1h30. C'est quoi cette idée de base ? Un homme reçoit un appel de son ex-femme, qui a tué un mec dans une chambre de motel. Voilà. Oui, c'est tout, oui. Cela dit, c'est triste qu'on soit obligé d'attendre une demie-heure pour que le film démarre vraiment.
L'essentiel du film se passe donc dans la chambre du motel, entre insultes et lâcheté. Et stupidité aussi. Parce que la blonde, elle a pas l'air d'être très lumineuse quoi. Quand son ex lui dit qu'il faut partir, bah elle, elle répond "je sais pas, j'ai peur". Voilà. Mais c'est plus rare que les insultes quand même. Entre le corps du mec chelou et le briquet qui tombe, on a deux intrigues qui permettent de pas trop ruiner le film du côté des décors.
Les masques-crânes font pas spécialement peur, mais ils ajoutent un côté malsain à la mise en scène, de un, du film, de deux, des messes "sataniques" (mot-poubelle vachement pratique quand il s'agit de raconter des trucs glauques). Mais ça s'arrête là, parce qu'on saura jamais qui sont les gens de cette secte, quel est le but de cette secte, comment ils choisissent leurs victimes, ce genre de trucs qu'on aimerait savoir.
Ritual est donc un huis-clos qui s'en tire pas trop mal au vu des circonstances et au vu de ce que le film est réellement, à savoir un vague "oh, mon ex m'appelle car un mec bizarre a tenté de la droguer pour la tuer ensuite". C'est naze, on est d'accord, mais ça marche du tonnerre !