Riz amer est un film curieux : à la fois pur produit du néoréalisme dont il est l'un des sommets (le regard documentaire sur la classe ouvrière, l'ancrage politique même si ici plus subtil), c'est aussi un pur film de genre soigné (travellings à la grue, lumière travaillée) avec tous ses codes, de la petite fripouille (Vittorio Gassman) à la femme fatale (et c'est vrai qu'elle est belle, Silvana Mangano). Un film à la fois très moderne et très classique, qui se perd peut-être parfois dans des zones de flous, comme la folie latente de Silvana, seule ombre d'un tableau vivant et parfois impressionnant, souvent éloquent et dramatiquement percutant.
Cinemaniaque
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le 8 juin 2011

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