Un couple de délinquants, qui a dérobé un collier, se cache dans un convoi de mondines (des femmes chargées de récolter du riz) en partance pour la plaine de Pô.
A travers cette histoire, qui ressemble aussi à un polar, Giuseppe de Santis parle aussi de la vie d'ouvrières peu banales, qui se tuent à la tâche pour ce travail ingrat qui est de récolter du riz. Elles sont en en short, sont constamment le dos courbé, et ce durant plusieurs heures par jour. C'est le côté néoréaliste du film qui le rend vraiment passionnant, car c'est au fond le vestige d'un métier qui a totalement disparu depuis.
C'est également l'occasion de découvrir une révélation, nommée Silvana Mangano, qui pour ses 19 ans, crève l'écran avec ses collants filés et ses tenues moulantes ; sa seule présence, forte sur le plan du jeu, fera scandale dans une Italie encore puritaine. Les deux cambrioleurs sont interprétés par Doris Dowling et Vittorio Gassman, tandis qu'on retrouve un policier interprété par l'excellent Raf Vallone.
Mais aussi bon soit le film, je dois dire que sa partie dite polar m'a moins emballé, étant plus intéressé par le travail des mondines que je ne connaissais pas. Mais Riz amer reste un vestige fort de l'Italie d'après-guerre, qui tente de s'en sortir par tous les moyens.