Je découvre enfin ce film d'action culte aux USA. Beaucoup moins par chez nous. Et bien que le film ne soit pas très bon, j'ai pris un certain plaisir régressif, coupable devant ce divertissement bien 80's avec les déviances qui vont avec.
Le pitch de base est original et annonce la couleur de ce que l'on s'apprête à regarder puisque Dalton, incarné par le regretté Patrick Swayze, est une véritable star dans le monde des videurs de clubs. Tout le monde se retourne lorsque l'on décèle sa véritable identité dans un coin paumé où l'anarchie règne. Et le film est plutôt généreux et plaisant dans sa première partie faisant la part belle aux tatanes et aux tétés à l'air libre. Dalton invoquera par la suite 3 règles pour calmer ces belliqueux avec en tête le "be nice". On est à la frontière du nanar total mais le casting étant impliqué, les bagarres multiples et mises en scène correctement, on ne s'ennuie pas. Et quelque part, c'est plaisant de replonger dans un divertissement un peu bête mais premier degrés à des années lumières des films cyniques et complices pondus à la pelle aujourd'hui.
Par la suite, le film suivra un chemin archétypale bien plus convenu avec un grand méchant qui à la main mise sur la ville. Entre deux affrontements et explosion, l'ami Dalton n'oubliera pas de vivre sa petite amourette avec une docteur (ben ouais le videur il a fait une fac de philo tout de même). On bascule petit à petit dans le western urbain prévisible. Même si Sam Elliott viens faire un coucou et que l'on est toujours content de le revoir. Un combat est cependant bien chorégraphié au bord du lac. La fin par contre est difficilement défendable tellement elle me paraît mal géo-spatialisée et bourrée d'incohérences.
En résulte un divertissement bien dans son jus qu'il est compliqué de regarder aujourd'hui sérieusement. La vibe 80's mêlée à la sueur redneck texane à une saveur particulière. Et c'est peut-être ce dernier point qui a tant divisé la réception américaine et européenne à l'époque.