Aaah... Du bon cinéma bourrin comme savait nous en offrir les années 80 ! On a beau dire, de temps à autre, ça ne fait pas de mal, aussi limité soit-il. Car je ne vais pas vous la faire à l'envers : « Road House », ce n'est (vraiment) pas du grand art. Sur une intrigue ultra-basique, évoquant une trame de western
(un solitaire au passé douloureux finira par libérer la ville qu'exerce un homme puissant sur celle-ci),
Rowdy Herrington mène sa barque honnêtement, avec ce qu'il faut d'énergie défouloir pour que cela soit un minimum fun, quitte à ne pas avoir peur du ridicule : passe encore la coupe de cheveux ultra-gênante ou l'aspect « philosophe » du héros tout en ne disant pas un seul truc intelligent, l'histoire d'amour reste plus difficile à défendre tant elle ne tient pas la route une seule seconde (mais Kelly Lynch : quelle femme!!), les dialogues « virils », notamment dans la relation unissant Dalton et Wade, ne faisant pas non plus dans la dentelle.
Nous retrouvant ainsi rapidement dans une bonne grosse opposition gentils-méchants (le règlement de comptes final, au demeurant efficace, n'est pas loin du grand n'importe quoi niveau crédibilité), où la très vague ambiguïté de Ben Gazzara laisse rapidement place à une ordure de la pire espèce, on voit ce qu'on s'attend à voir, sans intelligence ni subtilité, mais avec un minimum de savoir-faire dans sa logique « gros biscoteaux », Patrick Swayze faisant le job dans un rôle où l'on aurait aisément imaginer (avec un peu moins de talent) Jean-Claude Van Damme ou Steven Seagal. À noter, quand même, un vrai bon combat, seule chose à réellement retenir de cette entreprise « so 80's », pas pour le pire, encore moins pour le meilleur... Pour amateurs de plaisir coupable.