Tu t'inquiètes pour rien, mais y a trois règles tout simples à savoir : Un. Ne jamais sous-estimer son adversaire, prévoyez l'imprévisible ! Deux. On se cogne dehors, ne vous battez jamais à l'intérieur du bar, sauf bien sûr en cas de force majeure.
Et trois. Soyez cool !
Le cinéma d'action américain des nineties commence fort en 90 avec ce taulier culte de la série B, de la bonne baston produite par le maitre Joel Silver (48 heures, The Predator) via Silver Pictures dans les soirées chaudes du Double Deuce. Une petite production de violence musclée à 17 millions de dollars écrite par les scénaristes David Lee Henry & Hilary Henkin, réalisé par le cinéaste Rowdy Herrington (Gladiateurs, Piège en eaux troubles) assisté des merveilleuses musiques du regretté compositeur Michael Kamen & des hits blues-rock (On The Road Again, Roadhouse Blues & When The Night Comes Falling From The Sky) du légendaire chanteur-guitariste Jeff Healey qui interprète le rôle de Cody derrière les grillages de protection.
Road House c'est quoi ? C'est l'histoire d'un videur à la cool attitude, James Dalton. Mais Dalton n'est pas un videur de discothèque comme les autres. Diplômé en philosophie et expert en arts martiaux, il possède un contrôle absolument parfait de lui-même. Il est le meilleur de sa spécialité, le videur le plus doué et le plus respecté des États-Unis.
Pour interpréter le cool videur philosophe adepte du Tai chi, payé pour rétablir l'ordre dans les salles de night-clubs, le charismatique félin Patrick Swayze (Outsiders, Points de rupture) qui met ses dons de danseur au service des combats martiaux chorégraphier par le vétéran chef cascadeur Charlie Picerni.
Le reste de la distribution se compose de la jolie Doc Kelly Lynch (Cocktail, Kaboom), le mentor Sam Elliott (Psychose phase 3, A Star Is Born), Ben Gazzara (Autopsie d'un meurtre, Chez Gino), Marshall R. Teague (Armageddon, Le Sang du diamant), Red West (Justice sauvage, Souviens-toi... l'été dernier 2), Kathleen Wilhoite (La loi de Murphy, Le pacte), Kevin Tighe (Chien de flic, Meurtres à la Saint-Valentin), Julie Michaels (Point Break - Extrême limite, Dans la tête de Charles Swan III), Keith David (The Thing, The Nice Guys), Patricia Tallman (La nuit des morts-vivants), Terry Funk (La Taverne de l'enfer, The Ringer) et même Benny Urquidez (Soif de justice, Underdog Kids).
Je vous voyais plus balèze !
Diplômé en philosophie et en arts martiaux, Dalton exploite ses compétences en louant ses gros bras aux patrons de boîtes de nuit. Il est contacté par le gérant du Double Deuce, un cabaret du fin fond du Missouri, totalement déserté par la tranquille jeunesse locale au profit de voyous qui y font régner la terreur. Dès son arrivée, Dalton plonge dans un univers de drogue, de sexe et de violence où il élimine les mauvais éléments, employés autant que clients, qui hantent l'établissement. Dalton parvient sans peine à maîtriser les loubards, plus sensibles aux coups de pied qu'à la philosophie. Mais ses méthodes provoquent la colère du mafioso local. Un soir, il est blessé d'un coup de couteau par un client saoul.
Comment un garçon comme vous a-t-il put finir videur ?
J’ai eu de la chance !
Road House envoie des coups, du sang, des balles qui sifflent et des répliques qui font mouche sur presque deux heures. Le nanar de castagnes d'Herrington passe toujours comme une lettre à la poste pour moi et fait partie de ces œuvres burnés, autant décriées par les uns qu’adulées par les autres. Il faut dire que l'histoire de ce produit calibré est des plus banales mais adjointe a de bons personnages extrêmement bien interprétés par le quatuor d'acteurs, Swayze, Gazzara, Lynch & Elliott qui crèvent l'écran. Les dialogues font aussi l'intérêt de l'œuvre, de bien jolies répliques ou punchlines amusantes parsemaient au gré de l'intrigue de justice sauvage. Road House ne baisse jamais le rythme, porté à bout de bras par mon regretté Patrick Swayze, corps bronzé huilé et aux doigts acérés.
Tu veux te battre eunuque ?
Je ne suis pas venu pour te montrer mes couilles !