Les propriétaires de chiens qui se baladent 5 mètres derrière leur molosse laissé en totale liberté aiment à dire ''il est gentil vous inquiétez pas'', Noel Marshall qui teint le rôle de ce doux dingue amoureux des félins passe son temps à dire la même chose aux gens qui l'entourent. Quand on voit Roar il est difficile de croire ces paroles. Pour rendre hommage aux félins, à leur puissance et à leur beauté quoi de mieux que de faire un film, c'est certainement ce qu'à dut se dire le réalisateur de Roar. L’ensemble du film est axé là dessus, sur les félins, l'histoire n'est qu'un gros prétexte pour monter les animaux sous toutes les coutures, d'ailleurs il est dit clairement en début du film que l'histoire est celle dictée par les félins, les acteurs tout comme le réalisateur ont subi le bon vouloir des ces animaux non dressés.
Le rendu des images est impressionnant, elles sont d'autant plus folles que Noel Marshall se lance en pleine bataille entre deux lions ou plusieurs lions afin de les sépare. Il ne fait clairement pas le poids face à de tels félins, il évite parfois les pattes des animaux mais d'autres fois non. Il faut être dingue et totalement amoureux de félins pour faire les choses inconscientes que l'on voit ici. On sent constamment la puissance de ces animaux sauvages. Les images transpirent le danger, on peut aisément ressentir le sentiment d'impuissance qui envahie la famille qui découvre l'endroit dans lequel vie leur père et mari entouré par cette centaine d'animaux. Eux débarquent de Chicago pour le rejoindre et vivre avec lui, quand ils arrivent il n'y a personne, le chef de famille est parti en pirogue les accueillir, mais en cour de route ils ont un accident qui rend la barque inutilisable. Il s’en suit tout un tas de péripéties avant que le père arrive à rejoindre les membres de sa famille. Pendant ce temps la famille découvre que c'est l'homme qui vie parmi les lions et non l'inverse, la maison appartient aux félins ils vont rapidement le découvrir. Cette scène de découverte bien qu'efficace reste très longue, elle se répète un bon moment, pour même ne pas dire jusqu'à la fin du film, mais ce que l'on voit à l'écran est loin de désintéresser, c'est même tout le contraire on est happé non pas par la minuscule histoire mais par la folle dangerosité contenu dans les scènes. Je ne sais pas si les gens qui ont acceptés de tourner là dedans avaient déjà approché des lions et si le projet leur avait été clairement exposé mais une fois sur place ils ont du avoir une certaine hésitation à tourner, et quand on sait le temps qu'a duré le tournage, 6 ans et le nombre d'accidents qu'il y a eu, l'équipe et les acteurs n'ont pas dut être emballé de revenir à chaque fois sur le tournage.
Les images sont belles elles mettent bien en valeur les félins et le choix de tourner avec des animaux non dressés est un plus incontestable, il donne une force unique au film. Les animaux ne trichent pas ils agissent comme ils peuvent le faire à l'état sauvage dans laquelle règne la loi du plus fort. On comprend l'envie du réalisateur de mettre en avant la beauté de l'animal en le laissant au maximum à son état sauvage. Son souhait avec ce film est de faire une ode aux animaux sauvages et d'en faire comprendre toute sa beauté, pas certain que ça marche pleinement, en tout cas on voit que la cohabitation n'est possible que si chacun reste de son coté. Le film a fait un vrai flop à sa sortie, bon on comprend que l'histoire n'ait pas séduit grand monde vu sa pauvreté, quoiqu'il y ait des films qui n'ont pas plus d'histoire que celle-ci, mais il serait vraiment dommage de passer à coté de Roar. C'est une vraie curiosité qu'il se faut d'avoir vu au moins pour l'intensité de ces scènes et aussi pour avoir vu Melanie Griffith sans lifting, ça aussi c'est impressionnant.