Une série B qui essaie de surfer sur le succès de Braveheart avec un quart de siècle de retard. Cette pseudo suite du film de Mel Gibson subit fatalement la comparaison, le marketing opportuniste nous vendant un film épique est mis à mal par la fadeur du spectacle proposé. On est bien loin de l'épopée guerrière de Mel Gibson en kilt, certes le budget n'est pas le même ici mais on ne ressent pas le souffle ni la générosité artistique qui auraient pu donner un peu d'épaisseur au projet.
L'histoire n'a aucun intérêt, on fait mine de nous conter les événements de l'indépendance écossaise pendant 3 minutes avant de stopper net pour passer à une chasse à l'homme anecdotique entre deux pelés et un tondu. Pour faire passer la pillule on joue sur le montage en accompagnant ça d'un volet psychologique qui va bien à travers l'examen de conscience d'un monarque au bout du rouleau, une idée qui aurait pu être intéressante si elle n'était pas plombée par un traitement lourd et maladroit. La réalisation peu inspirée n'aide pas à rendre l'affaire plus émoustillante, les rares scènes de batailles brillent par leur débilité à l'instar des simplismes et autres anachronismes du scénario. De vulgaires paysans parlent au roi comme si c'était le poivrot du village, il faut dire qu'Angus Macfadayen est presque méconaissable et n'a plus grand chose de la prestance royale.