Un film de "première lecture"
Le seul avantage de cette caricature de néo-nouvelle vague est qu'il m'a permis de trouver une définition à ce type cinéma : le film de 1ère lecture;
En effet, Roberte fait partie de ces films "intello" (désolé du gros mot) avec des acteurs qui jouent atrocement faux et qui se déplacent par à coups, des plans qui durent trop de raison, les effets appuyés, une photo granuleuse (souvent en lumière naturelle), des dialogues artificielles, aucun sentiment de continuité.
Bref, un cinéma où l'on se contenterait de filmer les répétitions avec les comédiens qui marchent comme s'il chercher les marques au sol et qui récitent mollement les répliques qu'ils découvrent tout juste tandis que les opérateurs n'ont pas finis de régler les problèmes techniques.
Roberte est donc un calvaire intégral, le genre de films où on regrette dès la troisième minute d'être rentrer dans la salle de cinéma. J'ai d'ailleurs essayé de dormir (certains dans la salle ont réussi) car, outre cet aspect première lecture, le vrai problème c'est le film en lui-même que je comprends absolument pas. Que ce soit la démarche de Zucca, ce qu'il veut dire et même ce qu'il veut raconter tout simplement. Une incompréhension totale.
Après, y-a quelque trucs un peu décalé de temps en temps, genre humour absurde à froid (numéro amusant de Frédéric Mitterrand) mais rien qui ne justifie ce mépris envers le spectateur.