Robin des Bois suscite l'engouement auprès des sociétés de production cinématographique. Difficile de dénombrer les adaptations tant elles sont pléthoriques. Parmi les plus célèbres, nous avons la version de cape et d'épée avec Errol Flynn, le dessin animé de Disney ou encore la parodie de Mel Brooks.
Cela nous emmène en 2010 où Sir Ridley Scott touche au mythe à son tour. L'illustre réalisateur de Gladiator use de son souci du détail pour proposer une fresque réaliste et viscérale. Recontextualiser le cadre historique fort est une démarche importante, redessiner un Moyen Âge obscur et crasseux l'est également. De ce point de vue, cet ambitieux pari est un succès.
Le réalisme invoqué est cependant mis à mal par une écriture maladroite et non dénuée d'imprécisions qui ternit l'aura du film. La séquence finale est très représentative de ces lourdeurs narratives. Très mal amenée, elle ne cache pas la volonté de respecter un cahier des charges strict concernant le lien avec la légende.