Avant tout, je propose la création d'une pétition visant à interdire aux Américains de se mêler de l'histoire des autres. C'est tout de même pas parce qu'ils n'en ont pas qu'il faut pourrir celle de l'Europe en faisant des films pareils !
Et là vous vous dites « Quoi ?! Robin des bois n'est pas un bon film ?! » Et bien non.
Déjà, il faudrait arrêter de s'obstiner à prendre des Américains pour jouer des Anglais. Ça ne ressemble à rien du tout, leur accent de bourrin casse tout et on n'y croit pas une seule seconde.
Ensuite, il aurait fallu envisager de prendre un héros un tant soit peu crédible pour jouer Robin des bois, qui rappelons-le n'est tout de même pas n'importe qui et qu'on a tous adulé à un moment de notre enfance. J'ai adoré Russell Crowe dans « Un homme d'exception » mais là il est juste plus plat qu'une fougère comateuse ! On en vient d'ailleurs très vite à espérer qu'il se transforme en renard pour pouvoir poursuivre avec la version Disney...
En plus, l'histoire est horriblement foireuse du début à la fin. Ce n'est ni drôle, ni passionnant, ni angoissant, ni triste... Bref, c'est juste plat, prévisible et bourré de scènes trop kitchs. Une bonne grosse daube hollywoodienne quoi.
J'offre tout de même une gommette à Frère Tuck, le seul personnage un peu fun dans l'histoire. Et une demi gommette à Cate Blanchett qui fait ce qu'elle peut avec ce rôle pourri et s'en sort pas mal.
*spoiler alert*
Et maintenant, un petit survol du film.
Déjà ça commence fort avec le retour des croisades du Roi Richard et la mort de celui-ci. On pourrait croire que quelqu'un se serait bien dit à un moment qu'à force de se balader en première ligne sans se protéger et en narguant l'ennemi comme un débile il se ferait butter ce bon vieux Richard, non ? Et bien non, une flèche dans le cou et plus de Richard.
Du coup, Robin et ses potes (des alcooliques notoires qui servent à rien dans le film) en profitent pour déserter. En chemin ils tombent sur un chevalier mourant qui arrive à faire promettre à Robin de rapporter son épée à son père, ce qu'évidemment il va faire...
Entre temps il arrive à se mettre un méchant traître à dos qui va plus le lâcher, ce qui est censé nous tenir en haleine pendant le film, mais ça marche pas.
Après il arrive à Nottingham et rencontre la jolie Marianne ! Alors là, coup de maître, le vieux père à qui il apporte l'épée lui demande de se faire passer pour son fils et donc le mari de Marianne. Super crédible sachant qu'il le connaît depuis deux minutes non ?
Et là, c'est le début de la fin. S'en suit une pseudo-amourette entre les deux tourtereaux qui ne ressemble à RIEN. On se coltine des œillades et des « je t'aime » alors que ces deux imbéciles se connaissent depuis deux jours, c'est un peu abusif. En plus avant ça il faut subir le sale caractère de Marianne qui se la joue femme forte et indépendante (très crédible au Moyen-Age n'est-ce pas ?) et qui n'a pas l'air de réaliser que si son « nouveau mari » le voulait il pourrait bien la violer ou la butter, elle pourrait donc juste s'estimer heureuse et la boucler...
Enfin soit, après on se coltine les flashbacks de Robin qui a vu son pauvre père mourir à cause de ses idées révolutionnaires et on apprend que le vieux était en fait un des meilleurs amis de son père. Le monde est petit dans ce film, non ?
Bref les Français tentent d'envahir l'Angleterre (façon débarquement 40-45, on sait pas trop pourquoi...) Et là c'est le clou du spectacle !
Marianne débarque pour se battre aux côtés de Robin et bien sûr elle se fait tabasser par le big méchant après trente secondes ce qui force Robin à venir se battre avec son ennemi tout en essayant d'empêcher Marianne de se noyer (parce qu'évidemment il a fallu qu'elle tombe dans les pommes dans l'eau cette douée !) et sans se faire coincer lui-même entre deux bateaux... Bien sûr, il tue le méchant et Marianne se réveille et là on remarque que sur un champ de bataille les gens sont super sympa : ils ne vous attaquent pas quand vous roulez une pelle à votre amoureuse !
Et après le roi est évidemment jaloux du succès de Robin donc il en fait un hors-la-loi. S'en suit un super happy end à l'américaine où tout le monde vit heureux dans les bois...
Donc voilà, deux heures trente de vide, de bêtise et d'anachronisme.
PS: Comme dirait Notche, on aurait dû regarder Peau d'âne!
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