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Une fois n'est pas coutume, je me lance dans la critique d'un film auquel j'ai mis 1. 1! 1! Ce film pourrait constituer une épreuve finale lors d'un rituel d'initiation pour entrer dans une secte,...
le 17 juil. 2019
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Une fois n'est pas coutume, je me lance dans la critique d'un film auquel j'ai mis 1.
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Ce film pourrait constituer une épreuve finale lors d'un rituel d'initiation pour entrer dans une secte, comme on voit que ça se fait dans les films.
Car pour le regarder, il faut posséder certaines qualités poussées à l'extrême:
-le goût du risque (parce qu'en voyant le titre et l'affiche, on sait déjà qu'on se lance dans une folle aventure pleine de dangers),
-la témérité (parce qu'au bout de quelques minutes déjà, notre instinct de survie nous crie de faire demi-tour, mais que nous refusons de le faire, pour tester notre force ou ne pas trahir nos décisions, ou je ne sais quel autre noble but),
-la patience (parce que les personnages sont insupportables, les acteurs très mauvais, la caméra grossière, le scénario embourbé... mais non, nous attendons, souffrons, dans quel but encore une fois, cela reste un mystère...),
-la force (parce que ça demande une puissance terrible de résister, de lutter contre soi-même et contre l'horreur de tout cela réuni pendant plus d'une heure trente!).
Bref, ce film est un défi lancé à soi-même, le finir, c'est découvrir le héros qui sommeille en soi, et nos capacités à dominer nos émotions, à nous dépasser nous-mêmes dans la lutte contre l'adversité. Le finir, posséder un mental d'acier, un courage déterminé, une volonté irréductible.
Autrement, il peut avoir d'autres utilités je pense.
-Faire parler quelqu'un qui détient des informations que vous désirez obtenir: attachez-le devant, il cédera vite, peut-être même avant la fin.
-Faire fuir quelqu'un: sa mère, sa grand-mère, son beau-père, son beau-frère, son enfant, un petit ami dont on ne sait pas comment lui annoncer qu'on ne l'aime plus, un cambrioleur...
-Tester ses progrès en méditation...
Bref, je ne vous conseille pas ce film si vous aimez un tant soit peu Robin des Bois (mon héros préféré d'il y a 25 ans), car il est ici malmené au point d'en devenir pitoyable.
Les dialogues sont néanmoins époustouflants, remplis de philosophie, comme en témoigne cette scène (qui je crois est la meilleure de tout le film) que fidèlement, je retranscris:
Deux servantes travaillent. Elles semblent faire de la cuisine, sur une table au milieu d'une pièce sombre. Robin et ses copains, infiltrés depuis des heures dans le château et échappant depuis des heures de justesse aux méchants qui les poursuivent, apparaissent dans l'encadrement de la porte. La plus jeune les voit et dit à sa copine (d'une voix de jeune fille émue surexcitée):
"Arabella?!
-Quoi? (voix malaimable)
-C'est Robin des Bois!
-Arrête de rêver. (continuant ses tâches ménagères) Même lui n'est pas assez stupide pour venir ici."
Et là, Robin s'avance d'une démarche virile et mystérieuse, et ose cette première réplique d'une logique imparable:
"Si vous aviez raison je ne serais pas là."
Mais en homme plein de surprise, il ne s'arrête pas à cette seule démonstration de force: il enchaîne immédiatement par une autre assertion encore plus époustouflante, qui nous laisse, soyons honnêtes, sur le cul:
"Et alors, elle (désignant la jeune servante niaise) montrerait des signes de folie."
Mais sans nous laisser reprendre notre souffle, il décide de faire foin de la logique, et de terminer sur une petite note d'on-ne-sait-quoi, pas très facile à définir, que dans ma grande paresse je vous laisse tenter de comprendre par vos propres soins:
"Et peut-être qu'une souillon ne devrait pas se voir confier... le plus petit des couteaux."
Ensuite ils assomment Arabella qui les a traités de voleurs et a voulu s'enfuir, et enrôlent la niaise qui se fait tuer au bout de cinq minutes par le méchant shériff en personne (parce qu'il est cruel et pendant tout le film essaye de faire pleurer Robin... sans succès (dommage, ça aurait mis un peu de piment)).
Bon, comme le film, je n'ai pas envie de faire trop d'efforts, j'arrête là ma critique.
Alors si vous aussi, vous affectionnez les nanars, et que vous aimez tester votre résistance psychique, n'hésitez plus!
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter de voir ça?, Je suis méchaaaaant et... complètement con!!!, Je suis gentil et... complètement con! et Ce n'est pas un navet... c'est un défi!
Créée
le 17 juil. 2019
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