Un film d’action culte des années 80 et dont la popularité perdure toujours aujourd’hui avait tout pour solliciter chez moi une envie de visionnage. Après celui-ci, il m’en reste plutôt une bonne impression.
Les effets spéciaux physiques sont de toute beauté avec des scènes d’une rare violence graphique. Tout est palpable et organique. La photographie « réaliste » et presque « sale » de Jost Vocano, que l’on retrouvera pour Total Recall (1990) ou encore Starship Troopers (1997), est vraiment très réussie et s’accorde parfaitement à la violence organique des scènes d’action. Je pense notamment à toutes les scènes se passant dans l’usine abandonnée avec notamment une certaine projection de déchets toxiques….Le résultat de cette projection pouvant peut-être nous faire penser au travail de John Carpenter (The Thing , 1982). Le film pourrait paraître assez « bourrin » au premier abord mais expose en sous-texte une critique sociétale, peut-être pas très originale certes, mais qui reste d’actualité aujourd’hui. Avec notamment une réflexion sur les nouvelles technologies et sur la relation Homme/machine en partie symbolisée par le personnage de Murphy dont l’humanité resurgira et le fera réussir là où une machine aurait sûrement échoué. Le film est aussi drôle parfois avec un humour corrosif appréciable. Certains personnages avec leur indifférence presque « mécanique » sont d’une cruauté sans nom et se rapprochent plus alors de la machine que de l’Homme. Cependant, la construction narrative très (trop) basique et prévisible du film m’a ennuyée… On passe par tous les poncifs du genre avec le méchant, le corrompu, le héros iconisé et j’en passe. Ce qui m’a fait quelques fois sortir du film. Les acteurs sont bons mais leur performance pas mémorable. La mise en scène est agréable mais ne m’a pas fait lever de mon fauteuil non plus.
Enfin, ce que je retiens du film est qu’une machine aura beau être supérieure sur énormément de points à l’être humain, si elle ne sait pas marcher, elle se cassera la gueule dans les escaliers.