Le premier film de Paul Verhoeven avait tapé vraiment fort, avec une ambiance et un rythme hautement satisfaisant, et cette suite d’Irvin Kershner ne parvint pas à l’égaler, même si elle reste franchement honorable. Ici, Robocop revient avec une volonté de fer pour arrêter le trafic d’une nouvelle drogue à la mode dans les rues d’un Détroit gangréné par la violence.
Le scénario s’inscrit dans une redite paresseuse, tout de même efficace, grâce à des idées intéressantes au niveau de l’action. L’hyperviolence est toujours de la partie avec des fusillades et des morts en veux-tu en voilà, des cerveaux arrachés, des yeux crevés par des talons aiguilles, et autres réjouissances similaires. Franchement, c’est limite plus dégueu qu’un film d’horreur.
J’ai apprécié l’identité du chef des méchants, Cain, et son évolution dans le film, qui fous vraiment les j’tons. J’ai bien aimé aussi l’idée d’un Robocop obsolète, qu’un groupe privé sans pitié tente de remplacer.
En revanche, je regrette que les personnages de Robocop et de l’officier Lewis soient autant en retrait de la trame principale. J’aurais aimé que ses personnages connaissent une meilleure évolution. J’ai trouvé aussi que le film se reposait trop sur les acquis du premier.
Pour autant, le spectacle est toujours aussi gratifiant, avec un rythme soutenu. On ne s’ennuie jamais. J’ai beaucoup aimé.