Passer derrière Verhoeven pour une suite, ça se passe souvent mal. Il n’y a qu’à regarder Starship Troopers, Hollow Man ou encore Basic Instinct (!) et leurs suites. On tombe le plus souvent dans du navet qui perd tout l'incisif de l'œuvre originale. Pourtant, avec Irvin “Empire Strikes Back” Kershner aux commandes, Robocop 2 s’en sort à peu près, juste en moins bien.
La satire est présente, en moins mordante et plus pataude.
La violence est présente, en plus édulcorée et plus frileuse (on ne dézingue pas le gamin insupportable).
Le méchant businessman est présent, en plus caricatural.
Tout pareil, mais en moins bien, sans être la catastrophe que l’on appréhendait. Le script de Frank Miller semble toutefois bien doux pour ce qu’on connaît du bonhomme, malgré les thématiques sociales présentes en fond mais jamais plus qu’effleurées.
La seule amélioration notable est sur les effets spéciaux, qui se sont surpassés en trois ans d’une façon remarquable, grâce au boulot du passionné et passionnant Phil Tippett.
Un petit film qui se regarde puis s’oublie, et qui se paie donc une petite critique.