RoboCop 3 par FlyingMan

Je dois être le seul à avoir légèrement mieux apprécié Robocop 3 au 2. Suis-je dans le faux ou ce sont les autres qui le sous-estiment par respect au réal du second film, responsable du meilleur épisode de la saga inter galactique culte des geeks ? Les défauts de Robocop 3 sont pourtant criants. Redondant d'une part, c'est par exemple la 3e fois consécutive que les créateurs de Robocop deviennent finalement ses plus grands ennemis, pour la 3e fois le responsable du secteur de Robocop souhaite effacer les mémoires de Murphy (et meurt avant la fin), pour la seconde fois l'OCP va engager du côté des voyous à défaut de la police, Detroit est bien privatisée malgré le final du 2, etc... Sur l'image également y a à en redire. Fred Dekker filme tout cela fadement et sans surprise. Le rythme est en mode "montagne-russe" avec un gros creux foutrement chiant au milieu du film. Il joue avec les gros clichés, de la gamine surdouée qui sait tout faire avec son ordi (avec en plus ses énervantes mimiques), les rebondissements à 2 balles du méchant japonais, plus enclin à être dans un film de Seagal que dans Robocop (SPOILER qui se révèle être un robot et en plus au nombre de 3. Hu?) et j'en oublie ecnore...

Mais malgré tout cela, il se distingue de bien des manières. D'une part ce qui semblait être de premier abord un obstacle se révèle un atout avec ce nouvel acteur principal. Faut dire qu'on ne voit que le bas du visage, pas difficile de dénicher un acteur semblable de cette partie là du moins. Mais en plus il est bien plus crédible dans les mimes du Robot que Peter Weller (vous pouvez me casser la gueule maintenant). Fred Dekker réinsère la fabuleuse bande son de Poledouris ce qui permet de renforcer incroyablement l'héroïsme des scènes en les rendant quasi cultes. De l'introduction de Robcop (attendue sans être trop longue) au final où il sauve ses confrères de la Police, tiré par les cheveux certes avec son jet-pack, ajoutons même la scène où les agents de police préfèrent abandonner leur badge que de s'enrôler de force dans l'OCP. Bref, si scénaristiquement et formellement, le film tire sur les gros clichés, il permet au moins de nous servir de bonnes grosses scènes d'actions bien badass et héroïques que je ne retrouvais hélas plus dans le second épisode.