« Alamo ! »
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Full Moon Entertainment, voilà une société dont la simple évocation du nom suffit généralement à émoustiller le kiki de hordes de bisseux en rut ( j'avoue avoir poussé un cri de jouissance lors du générique du film ).
Il faut dire que son grand manitou Charles Band, même s'il n'a pas la notoriété et la reconnaissance ( et pas le même talent non plus soyons honnêtes ) que le pape de la série B j'ai nommé Roger Corman, a tout de même grandement marqué le cinéma indépendant américain.
A l'instar du patron et en bon touche à tout qu'il est il a produit, réalisé et scénarisé toute une tripotée de films dont la série Puppet Master, Laserblast ou le génial Tourist Trap pour ne citer que ceux-ci.
Qu'en est-il de Robot Wars le film qui nous intéresse aujourd'hui ?
Réalisé par le vétéran Albert Brand, le père de Charles, cette production serait apparemment une pseudo-suite de Robot Jox ( ça ne s'invente pas ). En 2041 dans une Amérique post-apocalyptique ( il semblerait du moins ) des touristes voyagent dans un méga-robot. Cependant l'Alliance de l'Est décide de s'en emparer pour faire régner la terreur dans le monde. Le dernier rempart et défenseur de la veuve et de l'orphelin est le capitaine Drake incarné par Don Michael Paul.
Voilà pour ce qui est du synopsis officiel parce que dans les faits on ne comprend pas grand chose à la situation et aux différents enjeux. Qui fait quoi et pourquoi ? En réalité on s'en tamponne. L'Alliance de l'Est ce sont trois ou quatre vilains chinois qui pratiquent une sorte de kendo traditionnel et qui vont se faire déboîter c'est tout ce qu'il faut retenir.
Le métrage est dans l'ensemble relativement efficace et offre un petit plaisir coupable bien nanardesque. Il est déjà très court et concis et l'assume pleinement là où d'autres nous auraient collé 30 minutes de stock-shots supplémentaires pour combler le tout ( prends ça Ed Wood ! ). Alors certes on échappe pas aux décors très similaires voir identiques d'une séquence à l'autre mais lorsqu'on prend en compte le budget dérisoire l'ensemble reste relativement bien monté.
Don Michael Paul interprète un de ces anti-héros sympathiques tel que le cinéma américain en a proposé une pléthore, un militaire beauf et macho sur les bords mais aux bonnes intentions. Ses rapports avec la hiérarchie sont compliqués, cela offre d'ailleurs quelques savoureux dialogues et autres punchlines sympathiques ( à découvrir en VF naturellement ). Il faut le voir emballer le personnage de Barbara Crampton avec son gilet sans manches, ça vaut son pesant de cacahouètes.
A noter que les effets spéciaux sont supervisés par David Allen, un grand monsieur spécialiste de la stop motion. Bien évidemment la technique est dans les années 1990 démodée depuis un certain temps. Le dernier film concocté par Ray Harryhausen en stop motion c'est Le choc des Titans en 1981 et à titre personnel je trouve que cela manquait déjà cruellement de fraîcheur. Mais bon le charme opère pour ceux qui ne sont pas allergiques et les séquences animées restent réellement convaincantes à ce niveau.
Globalement donc on prend du plaisir à voir des maquettes de robots s'en mettre plein les dents, à admirer Don Michael Paul jouer les loubards au grand cœur ou plus simplement à profiter de ce divertissement purement régressif qui semble être sorti tout droit d'une autre décennie. Et puis il y a Barbara Crampton ( oui c'est un argument de poids ).
En résumé ce Robot Wars constitue donc un petit film bis sympathique qui se savoure sans prétention aucune. Et comme le dit si bien le capitaine Drake dans le film : "Ils ont balancé la purée, je leur envoie la sauce". On ne peut que confirmer ses dires.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 27 nov. 2017
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