Des robots extra-terrestres ont envahi le Monde et obligent les habitants à rester chez eux.Les humains ont tous un implant derrière l'oreille,sorte de GPS qui les fait repérer dès qu'ils mettent un pied dehors.Ceux qui tentent le coup sont abattus immédiatement,jusqu'à ce qu'une bande d'ados trouve un moyen d'échapper au contrôle.Jon Wright,réalisateur et scénariste du film,est spécialisé dans l'horreur,la SF,le fantastique,mais pas dans le cinéma hélas.Cette régurgitation abâtardie de tous les succès du genre pâtit d'une mise en scène confuse et sans rythme plombée de surcroît par une écriture digne d'un attardé échappé de l'asile.C'est niais,c'est débile,c'est puéril,c'est invraisemblable,c'est prévisible et les facilités scénaristiques pleuvent tellement qu'on n'y comprend absolument rien.On a donc une famille dont le père,porté disparu,est supposé mort.Mais Sean,son fils ado forte tête,croit qu'il vit encore.Rien ne l'indique mais il le sent,il le sait et il a évidemment raison car papounet est réfugié dans la fameuse communauté de rebelles planqués indécollable de ce genre de films.Les robots et les humains qui collaborent avec eux connaissent d'ailleurs très bien l'existence de ce groupe et sa localisation mais,sans la moindre raison logique, ils ne le détruisent pas.Sean vit donc avec sa mère Kate,deux ados frère et soeur qu'elle a recueilli et le gamin du voisin qu'elle a ramassé aussi quand son père a pété les plombs et est parti gueuler dans la rue,ce qui lui a valu direct une désintégration robotique.La gentille famille est plus ou moins protégée par Smythe,le chef des collabos,qui veut se faire Kate.Mais les jeunes sont très malins et trouvent un moyen de désactiver leurs implants.C'est simple,il suffit de prendre un coup de jus et ça neutralise le système,bizarre que personne n'y ait pensé avant mais il faut dire que les adultes ne sont pas très futés dans ce film.Voici donc les quatre mômes partis à la recherche de Flynn senior,mais ils vont vite être poursuivis par les envahisseurs car leur immunité est limitée dans le temps,au bout d'un moment le système se remet en route.Il faut aussi avouer que se prendre des décharges électriques à répétitions peut nuire gravement à la santé.Le carnaval peut donc démarrer,nos héros trouvant avec une facilité miraculeuse des indices leur permettant de se diriger vers leur but tout en échappant à leurs ennemis grâce à une avalanche de deus ex machina totalement flingués,le moindre n'étant pas la soudaine capacité de Sean à contrôler les robots.Pourquoi ça arrive?Comment est-ce possible?On n'en sait rien et on s'en fout,l'important est que le gamin prenne des poses et l'air sérieux en soumettant les machines à sa volonté d'airain.C'est une espèce d'élu,quoi,ce qui est commode quand on ne sait pas comment se sortir du tas de merde qu'on a écrit.Les robots,très efficaces au début,se montrent fort arrangeants avec notre petite bande et mettent des plombes à agir,si bien qu'ils le font trop tard,ou maladroitement,ou pas du tout,d'autant qu'ils sont retardés par Smythe qui s'obstine à discuter pour ne rien dire.Finalement on se régale avec du "Terminator" en culottes courtes,du "Star Wars" d'école maternelle,du "Transformers" façon Castors Juniors ou du "Fils de l'homme" en mode "Télétubbies",le tout étant soutenu par des effets spéciaux en provenance directe des stocks d'invendus de Joué Club.Oui,c'est de la SF anglaise quand même,on a fait ça sans une thune.Le plus tordant du lot est incontestablement le porte-parole des robots,un androïde nain mongoloïde style Gabriel Attal qui n'aurait pas mangé sa soupe et débite des sentences aberrantes dignes de Gaby le confineur,l'oeuvre étant prophétique à sa manière à travers cette stratégie d'enfermement.Le casting est à la hauteur de l'évènement et aligne une belle bande de tocards.Cette pauvre tache de Gillian Anderson joue mollement la si gentille Kate,on a dû l'exhumer parce qu'elle a beaucoup fréquenté les aliens dans "X-Files",et si Ben Kingsley voulait avoir l'air d'un con c'est parfaitement réussi tant son collabo à noeud pap et imper pour la pêche aux moules est ridicule.Les jeunes acteurs ne font pas rêver,seul James Tarpey,le râleur mythomane à mauvais esprit sortant son épingle du jeu.Callan McAuliffe,le héros du show,ressemble à un sous Tom Cruise et le petit Milo Parker à un sous Gollum fini à l'urine vu que papa a dû économiser sur la purée au moment fatidique.Au cours de ce festival d'ersatz on nous refile même un acteur costaud aux allures de Steven Seagal qui se nomme Tamer Hassan.