Rocky est un conte de fées à l'ancienne brillamment remanié pour s'accorder avec l'ambiance dépressive des années 70.
Bien que son intrigue - une non-entité puisse combattre le champion des poids lourds - soit fondamentalement fantastique, le film parvient habilement à suspendre l'incrédulité en reculant à ses moments les plus invraisemblables. Malgré quelques premières scènes maladroites, le dialogue frappe dans le mille ("Je suis vraiment un jambon-œuf" marmonne Stallone avec incrédulité quand il apprend qu'il va avoir une chance avec le champion), et Burgess Meredith donne sa meilleure performance depuis des années en tant qu'entraîneur âgé et baveux. Le grand combat est cathartique et manipulateur car Hollywood à su développer son " rêve américain".
Rocky c'est un gagnant à petit budget - une fable romantique sur un boxer un poil looser, de Philadelphie qui gagne sa virilité, écrite par et mettant en vedette Sylvester Stallone musclé, qui est répugnant un moment, noble le lendemain. Il est incroyable à regarder.
C'est pour ça que j'aimerai toujours Stallone. C'est pour ça également qu'il faut arrêter les suites.