Personne ne frappe aussi fort que la vie
Stallone a fait le pari de raconter, non pas un énième film sur la boxe et ces battants en puissance, mais l'histoire d'un homme qui a vieilli, délaissé par son fils et privé de sa moitié. Un homme qui garde des miettes de légende en racontant ses exploits dans son resto ou en posant sur des photos un peu ringardes et qui décide, un jour, de remonter sur un ring, parce qu'il a cette bête en lui qui le crève et l'empêche de vivre. C'est ça, l'esprit de Rocky, l'histoire d'un mec ordinaire qui se dépasse pour devenir extraordinaire.
Honnêtement, à part pour son unique plaisir, je vois pas bien l'intérêt qu'a trouvé Stallone à vouloir faire renfiler les gants au personnage à l'origine de sa carrière. Durant la 1ère heure, on passe notre temps a suivre les molles déambulations de l'ancien boxeur reconverti restaurateur avant qu'il ne remonte, après un entrainement expéditif, sur le ring pour un ultime autant qu'inutile combat qu'il ne perdra qu'aux points et en sortant sous les acclamations de la foule: l'honneur est sauf. Tout ça sent la naphtaline a plein nez avec des images d'archives, bref rien de bien neuf et cela ressemble plus à un enterrement du mythe "Rocky" qu'à un véritable hommage: le combat de trop pour un Stallone nostalgique en quête de la gloire de ses débuts.
Il n'y a aucune crédibilité tout d'abord à l'intrigue principale: le combat était navrant, Rocky qui a 60 ans et n'a pas boxé depuis des années rivalise avec un grand champion. Les intrigues secondaires: mort d'Adrian, fils qui vit dans l'ombre de son père, realation entre Rocky et Marie et son fils, sont inintéressantes et peu exploitées.
Je l'ai trouvé long à demarrer, trés mou dans ses dialogues et puis voir Sylvester Stallone comme ça m'a fait beaucoup de peine. Ce 6ème épisode a belle et bien détruit un mythe.