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Jamais deux sans trois ! Toujours porté par le grand succès rencontré par les premiers films, Sylvester Stallone rempile pour un troisième film afin de poursuivre l’histoire des aventures de Rocky au cinéma.
Alors que la victoire lui avait échappé à la fin du premier film, Rocky a désormais touché la gloire en remportant sa revanche sur Apollo Creed, pour le titre. L’ascension est terminée, Rocky est désormais au sommet. Comme dans le deuxième film, Rocky III s’ouvre sur le combat final du film précédent, avant d’embrayer sur ses différentes défenses de titre réussies avec, en fond, le célèbre morceau de Survivor, Eye of the Tiger, chanson iconique qui va marquer ce troisième opus. Désormais auréolé de gloire, Rocky s’est aussi considérablement enrichi, voyant son mode de vie changer drastiquement, marqué par une opulence très éloignée de la précarité dans laquelle il évoluait dans les quartiers pauvres de Philadelphie.
Le petit boxeur qui s’entraînait à l’ancienne et à la dure est devenu un symbole, une star et un homme d’affaires, marchant tout droit sur les traces d’Apollo Creed, qui incarnait jusqu’ici tout ce qu’il voulait combattre. Invité à des inaugurations, à des événements caritatifs, s’entraînant en public dans un véritable show, Rocky est devenu une idole, mais, surtout, comme Mickey lui dit directement, il s’est embourgeoisé. Il est devenu un boxeur de gala. Et ce Rocky III va se présenter en partie comme étant le reflet du premier film, Rocky prenant la place d’Apollo Creed quand Clubber Lang vient incarner une sorte de reflet négatif de Rocky, avec ses insultes et ses provocations mais, surtout, sa pugnacité et sa rage de vaincre, s’entraînant par ses propres moyens. Rocky III vient poursuivre le développement du personnage en le montrant sous un nouveau jour, s’éloignant des valeurs qu’on lui connaissait, pour mieux y revenir, trouvant dans ce défi une remise en question et une forme de nostalgie qui apparaît ici et constitue l’un des éléments essentiels de la saga.
Car Rocky III confronte Rocky à l’une de ses premières tragédies : la disparition de Mickey. Celui qui était devenu son père spirituel, le secouant pour mieux le pousser à se surpasser, le prenant sous son aile pour le transcender, s’éteint après la défaite la plus cuisante que Rocky ait connue, à l’ouïe de quelques notes de la musique de Bill Conti, qui appelle aussitôt tous les souvenirs issus des deux premiers films. Ainsi opère la magie de la saga, qui crée un véritable attachement envers les personnages et nous fait garder en tête tout le chemin parcouru, qu’on se remémore avec émotion, alors que le passé commence déjà à s’effriter. C’est aussi dans cette optique qu’Apollo Creed ramène Rocky dans le gymnase où il avait débuté, montrant que lui aussi vient du même monde, faisant renouer Rocky avec ses racines, tout en ramenant également le spectateur aux fondamentaux où il l’avait rencontré.
Plus court que les deux précédents films, Rocky III va davantage à l’essentiel pour continuer à tracer le parcours de Rocky Balboa. Généralement moins estimé que ses prédécesseurs, ce troisième film a pour mérite de réussir à continuer à construire un personnage auquel on est déjà très attaché, et à franchir une étape où l’on ne regarde pas juste vers le futur, mais aussi vers le passé. Volontairement antipathique au possible, le personnage de Clubber Lang alimente cette rage de vaincre, en menant quelque part Rocky à affronter son propre reflet pour se prouver que, même si les choses peuvent changer et évoluer au gré des circonstances, on demeure qui on est.
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le 24 déc. 2021
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