Ce qui est magique ici, ce n'est non pas la trame de l'histoire, dont on sait tous quel va être son dénouement. Non, le réel point fort ici, c'est la dualité entre les deux protagonistes à savoir le grand et fabuleux étalon italien, Rocky Balboa (Sylvester Stallone) contre l'inexpressif Ivan Drago (Dolph Ludgren, qui débute sa carrière cinématographique). En plus de son don pour recruter des acteurs, Stallone reprend une fois de plus la caméra pour un quatrième volet de Rocky qui n'est que la même représentation que le précédent opus. Et pour cela, il ne vaut pas plus de la moitié. Le réel point fort de ce film est le contexte historique dans lequel le tournage se tourne (1982). On est en pleine guerre froide, et les USA capitalistes veulent se démarquer des méchants soviétiques communistes de l'URSS. On remarque bien tout le procédé d'une heure et demie pour arriver à cette conclusion : les USA surpasse l'URSS. Il suffit déjà de s'attarder sur l'affiche du film. Rocky arborant fièrement le drapeau national, fier patriarche des grands Etats-Unis. Et c'est là l'intérêt du film. La comparaison entre les entrainements est flagrante et composée uniquement de séquences métaphoriques. Le russe est décrit ici comme un être froid, peu enviable, doté d'une corpulence immense et s'entrainant à l'aide de machine. L'américain est le showman (Apollo Creed le démontre au début du film), l'allié, le comique et la dérision et Rocky s'entraine avec tout ce qu'il y a de plus naturel. C'est dans ces deux extrémités qu'on voit l'enjeu réel du film. Dénigrer les puissants russes face aux Etats-Unis, le pays qui se revendique meilleur que tout le monde. Et les deux acteurs jouent très bien leur rôles, Ludgren est impressionnant tant physiquement que dans ses paroles. Au final, le réel combat ne réside pas sur un ring, mais sur l'issue d'une guerre entre deux nations. Très bien filmé et bien amené, ce Rocky IV en apporte plus de par son contexte que dans son scénario.

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le 16 janv. 2019

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