Nous retrouvons Rocky Balboa bien loin du prolo que nous avions suivi dans le premier opus et les bas quartiers de Philadelphie ont laissé la place à une sorte de mini manoir immonde, à la décoration aussi épurée qu'un bon gros gâteau d'anniversaire américain (1). Il passe son temps à lustrer sa femme et à parler à sa voiture.
A moins que ce ne soit l'inverse. (2)
C'est là qu'Ivan Drago, belle bête made in Russia, entre en scène avec sa femme et son entraîneur qui ne cessent de provoquer tout le monde. Appolo Creed, par un besoin patenté de faire étalage de sa testostérone et de présenter sous nos yeux épouvantés son plus joli déguisement (3) décide de combattre le méchant soviet. Souci, Ivan (Dolph Lundgren) a beau boxer comme une savate, il n'en est pas moins taillé de façon à coller des complexes à une armoire à glace et est doté d'une force ogresque ! Bah oui normal il se dope cet ENFOIRE DE COMMUNISTE VILAIN BEURK! Et du coup il envoie Appolo ad patres.
Sa femme se colle les mains sur les joues en surjouant à fond, les journalistes font chier et une serviette éponge tachée de sang accompagne la chute du défunt ami de Rocky qui se dit qu'il aurait du arrêter tout ça plus tôt mais Appolo lui avait dit de ne pas stopper le combat mais quand même, il aurait pu jeter l'éponge avant et vlà t'y pas qu'il se sent coupable, mais tout ça c'est un peu sa faute mais surtout celle des russes d'ailleurs cet Ivan là, il va le défoncer, ça ramènera pas Appolo mais il l'a bien cherché cet ENFOIRE DE COMMUNISTE VILAIN BEURK !
Fin de la première fois ou il se passe quelque-chose dans ce film.
N'allez pas croire, je râle mais j'adore Rocky IV ! C'est tellement kitsh que c'en devient parfait et on ne peut que se marrer franchement et souvent. Puis la délicatesse toute Stallonienne au scénario, mélange de gros sabots, manichéisme et ton franchement condescendant à la toute fin, tout y est !
Faut juste être prêt à regarder un film ou hormis le combat pré-cité et le combat final... Ben il ne se passe rien. Le vide est comblé par des scènes d'entraînement sur fond de musique eighties, bon normal : on est dans un Rocky.
Puis par des scènes de flashbacks sur fond de musique eighties (4).
Puis par des scènes poignantes (j'plaisante) entre Stallone et / sa femme/ Paulie sur fond de mus... Bref. Je crois que même les plus bouchés voient où je veux en venir.
Mais j'adore hein. Puis y'a Dolph, Dolph avec ses deux lignes de dialogues, Dolph avec son air aussi éveillé qu'un Doc Gyneco sous Prozac, Dolph Lundgren quoi !
Pis cette facilité à croire que Neige = Russie donc personne remarquera que l'on a tourné dans des décors qui font pourtant bien américains... Mais j'avais renoncé à rechercher toute subtilité dès l'entame lorsque s'affronte deux gants de boxe, l'un décoré de la bannière étoilée et l'autre d'une faucille et d'un marteau. (5)
(1) Plein de crème, plein de beurre, plein de crème. Accompagnez-le tout d'un verre d'huile.
(2) Et que vient fiche là ce satané robot !?
(3) http://thesportsfanjournal.com/wp-content/uploads/2013/12/apollo-creed-rocky-4.jpg
(4) Rocky et Appolo qui se sautent dans les bras l'un de l'autre sur la plage, avec leurs mini-shorts... sont si miiiiiiignons !
(5) En fait, vous verrez plus de faucilles et de marteaux dans ce film qu'au Bricorama du coin. Stallone avait même songé à inscrire "salop de communiste" sur les fronts de tous les personnages russes du métrage mais s'est ravisé au dernier moment dans un sursaut de délicatesse. Puis les acteurs n'avait pas le front large.
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