Et pourtant j'en ai vu des merdes.
Ce film, c'est l'histoire de gens qui passent leur temps à : boire, forniquer et faire des tours de montgolfière.
La base, quoi.
Je me disais que BHL n'étant pas le zigue le plus populaire du PMU du coin, ses détracteurs devaient en rajouter dans le négatif en parlant de son film. Bon, j'ai vu l'affiche hein, je m'attendais bien à un bon bousin, mais j'étais tout de même prête, en toute objectivité à défendre BHL, Arielle et les autres s'il y avait quelque-chose à sauver là-dedans, le clavier à la main et la tête haute, sauveuse des temps modernes pour ces derniers qui ne m'ont rien demandé.... Tiens, ça vous rappelle personne ?
Mais tout ça, la défense du veule et de la catin, ce sera pour une autre fois parce que... ben c'est de la merde.
De la merde.
Voilà merci bonsoir.
Je sens que vous voulez en savoir un p'tit peu plus et surtout, vous espérez que se glissera dans ces lignes une vanne bien sentie sur le niveau d'ouverture des cols de chemise de Bernie.
Quid de l'histoire alors ? Filippi est producteur de cinéma et il part au Mexique avec Laure, une actrice, pour convaincre Alexandre, un écrivain en panne d'inspiration, de signer l'accord pour l'adaptation d'un de ses romans en film. Enfin ça c'est ce qu'ils sont sensés faire parce qu'au bout de cinq minutes, tout le monde boit, baise et vole en montgolfière.
Filippi c'est un Karl Zéro ahurissant de nullité, mais vraiment, à croire au début qu'il le fait exprès pour parodier le genre de personnage archi-caricatural qu'il incarne. Mais non.
Laure c'est la seule, l'unique, l'inénarrable Arielle Dombasle (laissez traîner votre voix sur le "asle") qui joue à l'actrice, à l'actrice de films érotiques destinés aux dimanches soir d'M6 même (pour les plus jeunes, demandez à vos grands-frères, voisins, boulangers...ils vous expliqueront). Toute en cambrure, pose anti-naturelle et bouche pulpeuse lancée en avant, elle est ridicule et franchement, à sa place je prendrais mal le fait que le seul de mes talents que mon mari veuille bien mettre en avant soit la forme arrondie de mon postérieur.
Alain delon, joue à Alain Delon qui se prend pour Bernard-Henri Lévy, y'a qu'à le voir se trimbaler tout du long le torse à l'air pour s'en convaincre (voilà, z'êtes contents ?). Avec une casquette-visière dégueulasse et un perroquet, pourquoi mais POURQUOI ?
Et Delon en BHL, autant dire que cela cadre pile-poil avec le taux de prétention ultra élevé de ce film.
Parce que oui, malgré tout ça, on sent que Bernard il est persuadé de nous pondre LE film du siècle, son chef d'oeuvre, et j'en veux pour preuve le clin d'oeil à Orson Welles à la toute fin (la biographie bien en évidence sur le bureau) un peu comme s'il y avait eu Citizen Kane puis, juste après, Le Jour et La Nuit, pour réinventer un peu le cinéma.
D'ailleurs faut que B.-H. m'explique un peu d'où lui viennent toutes ces marottes, là :
- Les montgolfières. Pour ces dernières je suppute qu'il ait eu une connaissance pouvant lui avoir des prix chez franceballoons.com. "franceballoons.com" : il n'y a que moi que ça fait hurler de rire ?
- la boxe : Delon non content de jouer comme une savate boxe comme une frite ramollie, Xavier Beauvois n'est pas plus convaincant et même Arielle s'y met de ses petits poings rageurs. Rassurez-vous, sa manucure s'en est sortie indemne.
- Les fesses. Ah non, là je peux comprendre.
- Les bas-de-caisses de voiture. Si si je vous jure, pour les plus incrédules et téméraires, lancez-vous le film et vérifiez par vous-mêmes. Dès qu'une voiture est à l'écran, on a droit à des gros plans sur les pare-choc et les roues sales. Voilà voilà.
J'en ai déjà écrit trop long sur ce qui ne vaut au final guère plus qu'un pet de lapin et l'on pourrait continuer des heures à décortiquer tout ce qui ne va pas dans ce film mais pour ça il y a les commentaires. God save Senscritique.
Je terminerai sur cette anecdote qui m'a bien rire. Lorsque l'on parle de l'absence totale du moindre talent pour la comédie chez Karl Zéro, Bernard-Henri Lévy en parfait défenseur des causes perdues et en toute inobjectivité répond :
"Karl est un formidable acteur. Il a formidablement servi mon film. Et tous ceux qui nous huent sont des analphabètes ou des salauds ! "
L’analphabète que je suis va donc te montrer Bernie, ce qu'est un salaud et le tout, dans un film qui à côté du tien fait figure de sommet de l'art cinématographique
https://www.youtube.com/watch?v=nF54GJMhyNc
De rien.