L’Amérique affronte la Russie

Résumé du film


Ivan Drago, un boxeur originaire de l’URSS, débarque aux États unis dans le but de défier le champion du monde de poids lourd, Rocky Balboa. Seulement, agacé par l’arrogance de ce boxeur Russe, c’est Apollo Creed qui le défie. Malgré les réticences de Rocky et de sa propre femme, Apollo combat donc Ivan Drago dans un match d’exhibition. Une tragédie a lieu pendant le match, Apollo est tué par Drago suite à de trop gros coups puissants du Russe. Se reprochant de ne pas avoir pu sauver son ami, Rocky demande à affronter Drago mais cette fois, sur le territoire Russe.


Infos sur le film


Réalisé par Sylvester Stallone


Avec Sylvester Stallone, Burt Young , Talia Shire, Dolph Lundgren


Genre : Drame, Action


Film Américain


Durée : 1h 30 environ


Année de production : 1985


Anecdotes sur le film


-Arnold Schwarzenegger et Lou Ferrigno avaient été pressentis pour jouer Ivan Drago


-Rocky 4 est le tout premier film dans lequel joue Dolph Lundgren « si on ne compte pas son rôle en tant que figurant dans le James Bond : Dangereusement votre ».


-Le compositeur Bill Conti qui s’occupait de la bande originale de Rocky depuis le début laisse sa place à Vince DiCola.


-La dernière image du film servira d’arrière plan à l’affiche du prochain Rocky : Rocky 5.


-Pas de bobos pour Sylvester Stallone lors de ces combats contre Carl Weathers « Apollo Creed » pour les 2 premiers Rocky mais pour ce quatrième opus, Stallone a dût être hospitalisé. Quatre jours et demi d’hôpital. Pendant le tournage du combat final qui opposait Rocky à Drago, Dolph a frappé si fort dans la poitrine de Stallone que lorsque l’acteur à rouvert ses yeux, il était dans un vol en basse altitude, direction les soins intensifs.


Après 3 premiers opus d’excellente qualité, Sylvester Stallone enchaîne avec un quatrième opus tout aussi excellent que les autres. Un quatrième opus placé une fois de plus sous le signe de la tragédie et de la revanche. Rappelez-vous, dans Rocky 3, nous assistions à une véritable tragédie : la mort de Mickey Goldmill, l’entraineur de Rocky. Pour ce quatrième film, une autre tragédie va avoir lieu : la mort, sur le ring, d’Apollo Creed. Laissé pour mort suite à de nombreux coups puissants causés par Ivan Drago, boxeur Russe, Apollo disparait subitement. Un nouveau choc et bouleversement dans la vie de Rocky, tout comme pour la famille de Creed. N’ayant pas pu sauver celui qui était devenu son ami, Rocky décide d’affronter Drago malgré les réticences de sa femme Adrian. Rocky est-il capable d’affronter ce colosse, cette machine encore plus puissante que ne l’était Clubber Lang ? Apollo terrassé en 2round, peut on espérer que Rocky ne subisse pas le même sort ?


Changement de décors


Avec le premier, celui-ci est l’un des meilleurs Rocky. La différence avec Rocky 4 c’est le changement de ton. D’abord, changement de décors. On quitte Philadelphie pour la Russie. Au programme, froid glacial et hostilité Russe. Il faut dire que le film a marqué les esprits en faisant passer un message aux résidus de tension entre l’ Amérique et la Russie du temps de la guerre froide. Au départ, la Russie est pointée du doit comme le vilain de l’histoire. Finalement, il y aura à la fin de notre film est joli message d’espoir. On nous montrera aussi dans le film que la politique est un parasite dans le milieu du sport. On est clairement dans un film de propagande sur la guerre froide mais il était important de nous montrer ca et de nous faire prendre conscience de la chose. Certains le verront, d’autres n’y prêterons pas attention. Peut importe, le but est quand même de nous divertir et de se servir de cette querelle pour donner naissance à cette intrigue de combat entre l’Amérique et la Russie.
Stallone comme d’habitude, voulant se renouveler, la réalisation change encore. Même si une séquence a bien du mal à passer et nous donnes cette impression d’assisté à un clip vidéo sentant le placement de produit à plein nez, Rocky 4 renouvelle son esthétisme et continue à faire évoluer nos personnages principaux. Une fois encore, se Rocky se montre sincère, forçant le respect. L’émotion, hormis le décès d’Apollo montrera moins le bout de son nez. Stallone préférant surtout privilégier l’action, l’humour, tout en nous montrant un nouveau paysage plus enneigé. Adrian aura un temps de présence plus minime comparé aux autres Rocky. Cette fois, c’est le personnage de Duke, l’entraineur d’Apollo qui sera le nouvel entraineur de Rocky et aura, dans notre film, une place plus importante.



« Eh Rocky, tu te rappelles quand j’ai dit que j’aurais voulu être toi
? – Ouais. – Ben j’veux plus… »



Un quatrième opus réussi


Les autres points positifs qui font de se film une franche réussite c’est aussi ces séquences d’entrainements. Cette fois, Stallone veut accentuer la différence de classe et de moyens lorsque les deux adversaires s’entrainent. Un peu comme pour Rocky 3. Pendant que Rocky escalade un montage, court dans la neige et coupe du bois, Drago, lui, utilise des technologies ultra perfectionnées et se dope afin d’améliorer ses performances. C’est inhumain, Drago ressemble plus à un robot qu’à un homme. Ces séquences seront ponctuées par deux thème : le thème instrumental « Training Montage » et le vocal « Heart on fire » par John Cafferty. Deux thèmes et séquences toujours aussi motivants et inspirants. Deux thèmes très réussis qui seront les points forts du film. Bill Conti n’étant plus là, les morceaux instrumentaux qui faisaient le charme de la saga seront peu nombreux en privilégiant cette fois de la musique pop.


Rocky 4 sera aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir le tube « Living in america » de James Brown, qui fera une apparition remarquable. Le tube « No easy way out », celui même qui nous fait penser à une publicité pour une voiture où l’on assistera à un flash-back retraçant les Rocky. Paulie quant à lui, toujours égal à lui-même, permettra au film d’avoir une plus grande touche humoristique que ces prédécesseurs.


Comme vous le savez, Paulie n’est pas franchement agréable. Si en plus, vous l’envoyez avec son beau frère dans une cabane reculée de toute civilisation, sans télé et dans un pays froid, les ronchonnades et plaintes seront nombreuses. Du coup, répliques et situations hilarantes à prévoir. Et c’est qu’on aime dans ce film. Rajoutons à cela des combats toujours aussi réalistes « surtout l’affrontement final qui a vu Stallone faire un tour à l’hôpital », dynamiques et filmés des mains de maitre, du grand spectacle avec une ambiance digne des plus grands matchs de boxe de l’histoire.



« Comme vous pouvez le constater Drago a une puissance de frappe de
900 kilos de pression ! – Et qu’est-ce que cela implique ? – Ce que
son poing rencontre est détruit ! »



Le casting


On continuera à nous montrer un Rocky travaillant dur pour arriver à ses fins, se battre contre son destin maudit. Le personnage garde son bon cœur, son courage, sa combattivité. Le personnage a gagné en sagesse et en maturité. Oui il veut se venger de la mort de son ami en affrontant celui qui l’a tué mais qui n’aurait pas fait la même chose ? Son combat face à l’indestructible Ivan Drago sera le combat qui marquera le plus les esprits des fans. En effet, voir Rocky s’attaquer à ce colosse en apparence indestructible permettra de faire vivre ce match de manière terriblement intense. La bravoure que fera preuve notre héros sera bel et bien là.


Vous remarquerez que dans cette suite, Adrian sera moins présente que d’habitude. Mais il y a une raison à ca. Elle qui a assistée au combat contre Apollo et Drago a été choquée de voir la puissance du Russe. Lorsqu’elle apprend de par son mari qu’il veut à son tour le combattre, Adrian refuse pour la première fois que Rocky fasse ce combat. Pour elle, c’est du suicide et Rocky est battu d’avance. Le couple ne se séparera pas pour autant mais la tension sera présente pour une fois. Comment Rocky peut il s’en sortir sans l’appui et les encouragements de sa femme ?


On retrouve avec grand plaisir Carl Weathers alias Apollo Creed. On appréciera voir sa relation avec Rocky bien plus fraternelle qu’elle ne l’avait été par le passé. Les deux boxeurs sont devenus amis. Apollo sortira de sa retraite pour remonter sur le ring et affronter la brute Russe : Ivan Drago. Apollo veut prouver au monde qu’il est toujours aussi fort. L’ancien boxeur ayant un égo démesuré, il lui en faudra peu pour défier Drago. Mais, pendant le match, Apollo est malmené dès le premier round. Dans le deuxième, il s’effondre, mort par les coups de son adversaire. Un combat court mais violent. On sent dès le début l’incroyable puissance de Drago. Juste terrifiant. Apollo est d’ailleurs un personnage très métaphorique : l’arrogant américain, trop confiant. Personnage qui sera donc sacrifié et laissera sa place à un homme plus humble : Rocky. On est du coup à égalité du coté Amérique et Etats Unis, on peut de nouveau faire passer la Russie pour les grands méchants de l’histoire « même si on ne dira pas vraiment le contraire dans le film».


Dolph Lundgren est la grande révélation de cet opus. Accompagné par sa femme Ludmilla « interprété par Brigitte Nielsen » dont il ne se sépare jamais. Pourtant, aucun moment de complicité entre les deux personnes. Physiquement, Drago est une montagne de muscle à la coupe en brosse et au physique très Soviétique. Aucune émotion, glacial, une ou 2 répliques donc quasi muet, une vraie machine à tuer. Il en impose physiquement et même mentalement. Bien plus impressionnant que ne l’était Clubber Lang. Une première pour un Rocky, pendant son combat qui l’opposera à Ivan Drago, l’Américain devra cette fois faire face à un boxeur qui est plus machine qu’humain, mais aussi à l’hostilité de la foule.


On regrettera que le fils de Rocky et Adrian ne soit toujours pas mis un peu plus en avant. Heureusement, la suite, Rocky 5, permettra de rattraper cette erreur et de nous attarder et développer ce personnage qui aura un rôle important par la suite.



« Eh ! C’est quand même pas mon peuple qui a bâti le mur de Berlin ! –
Mais qui êtes-vous monsieur ? – Je suis la majorité non silencieuse,
Popov. »



Pour conclure


En conclusion, encore un Rocky réussi. Pourtant, on en est déjà au quatrième. Qu’importe le nombre de films, Stallone arrive toujours à nous raconter une histoire et à y placer un message important. Une très belle réalisation, de très bonnes idées, un excellent jeu d’acteurs même si certains personnages passent presque à la trappe « Adrian entre autre », toujours aussi charmant, toujours aussi brutal, mais surtout : toujours à vouloir délivrer un message de paix. Rocky représente en quelque sorte le héros américain, celui qui représente toujours la bonne parole. Message de paix maladroit, peut être même naïf mais touchant. Un très bon spectacle et très bon divertissement.

Créée

le 11 janv. 2016

Critique lue 8.1K fois

Jay77

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