A Star Wars Story
C'est en décembre 2015 que tous les fans de la saga la plus culte de tous les temps ont pu se replonger avec bonheur dans l'univers des sabres lasers, robots, vaisseaux spatiaux, Jedi et j'en passe. Avec l'annonce d'une nouvelle trilogie s'accompagnait celle de plusieurs autres volets qui ferait office de spin off, autant dire que Star Wars est de retour pour un bon petit moment, pour notre plus grand plaisir visiblement, car ce premier spin off se révèle génialissime.
Si la peur de se retrouver face à un film de studio pondu pour le pognon est de plus en plus présente de nos jours, surtout avec les reboot, remake, prequel, et maintenant spin off, on ne peut plus faire confiance à l'art, du moins à Hollywood. Au delà de ce fait, nous devons bien vivre avec tous ces produits, qu'ils soient fait par passion ou par besoin, et je suis peut être naïf mais à mes yeux Star Wars est une chose tellement mythique que ça ne peut être fait que par passion.
Tout ça pour dire que je ne faisais clairement pas parti des blasés du string prêts à démolir l'idée avant même de voir le produit, j'étais au contraire entraîné dans la hype après avoir adoré l'année dernière l'épisode VII.
Beach Wars
Star Wars c'est tout un engrenage, après avoir eu les épisodes IV, V et VI y'a quelques dizaines d'années maintenant, on a eu droit aux prequels, les épisodes I, II et III, l'année dernière on repartait sur les sequels avec pour l'instant l'épisode VII, donc en toute logique cette année on a droit à l'épisode III.5. En effet, pour ce premier spin off, on nous envoi explorer ce qu'il s'est passé entre les volets III et IV, une moindre partie en tout cas, celle de la conception de l'étoile noire et du vol de ses plans.
Le titre Rogue One est expliqué par son réalisateur : "Rogue est parfois employé comme appellation militaire, mais comme il s’agit du premier film à sortir des rails et ne pas vraiment faire partie de la saga – ou plutôt de l’histoire d’Anakin – c’est donc le - rogue one -". M'enfin cela est anecdotique puisque le titre à un rapport avec un événement du film.
Pour rester sur le réalisateur, il s'agit de celui qui nous a lâché un intéressant Monsters et un très efficace Godzilla, Gareth Edwards, pour un troisième film, j'imagine que c'est un rêve de diriger un épisode de cette saga. Et même avec ces fameux reshoot qui en faisaient flipper certains, le résultat est plus que concluant, c'est esthétique, classe et dans la lignée des autres opus. Un léger dommage du coté des plans de la bande annonce qui ont étés remplacés mais ce n'est pas si dérangeant au final.
Tout comme du coté de la BO normalement composée par Alexandre Desplat qui du laisser sa place faute de calendrier à l'excellent Michael Giacchino, qui nous livre des morceaux puissants dont certains ne sont pas sans rappeler ceux de LOST.
Edwards nous gâte donc avec quelques plans magnifiques et des décors changeant qui nous font voyager jusqu'à finir sur une plage paradisiaque où un bon gros combat va se jouer, y'a même un plan qui m'a fait penser à Jurassic Park c'est dire. Ce qui est encore plus intéressant c'est l'ambiance, voulu plus réaliste, elle sera crade, boueuse et sombre, tout comme ses personnages extra, mention spéciale au robot du film évidement, ce baba cool K-2.
Pour les incarner nous avons droit à un casting prestigieux une fois encore dans la saga avec des noms comme Felicity Jones, Diego Luna, Forest Whitaker, Mads Mikkelsen, Riz Ahmed ou encore un excellent Ben Mendelsohn, voire même un Peter Cushing refait numérique, et si cela se voit légèrement, ça s'avère tout de même bluffant comme technique, de plus en plus courante d'ailleurs.
Le retour du célèbre Dark Vador est également un événement, sa première apparition est stupéfiante et magnifiquement angoissante.
Un futur Espoir
En somme, Rogue One qui annonce un nouvel espoir est une vraie bombe sous ses allures simplistes causées par une histoire qui doit tenir sur un post-it mais qui s'avère tellement efficace, entraînante et même amusante qu'on oublie cet aspect qui est d'ailleurs présent sur de nombreuses œuvres, parfois même des grandes. La fin ose d'ailleurs quelque chose de contraire à l'éthique des gros films du genre, surprenant.
J'ai donc hâte de voir les suites originales, tout comme les spin off car Star Wars est un univers tellement riche, tellement imposant et magique qu'on ne peut vraiment le laisser de coté...