Rollerball par Tchitchoball
A travers un sport nouveau mixant plusieurs pratiques actuelles dans un futur finalement proche (2018), le film dénonce un système capitaliste abreuvant des spectateurs légèrement azimutés demandant toujours plus de violence. Cette hypocrisie malsaine utilisant un sport à des fins douteuses n'est pas sans rappeler les combats de gladiateurs dans une autre époque.
Cette partie du film est très réussi. De surcroît, les scènes de match sont d'une violence rare et assez diversifiées pour garder de l'intérêt.
De plus, l'obsolescence de notre héros, obligé d'arrêter de pratiquer cette dangereuse discipline à cause de la haute hiérarchie n'est pas sans rappeler ces stars du showbiz actuelles dépassées et délaissées aussi rapidement qu'elles sont arrivées au sommet. Précurseur puisqu'en 1975 on était encore loin de ce trafique de people comme il existe aujourd'hui.
Malgré cela, le film perd grandement en rythme entre les scènes de match. Pire, une intrigue intéressante naît dès la première demi heure mais sans aucunes réponses à la clé. Je pensais vraiment que le film prendrait une direction encore plus critique envers ce système totalitaire qui commandite les moindres faits et gestes de la population. On avance avec l'eau à la bouche, mais au final on est coupé brutalement, forcément déçu de ce choix artistique très restreint au vu des possibilités que le film s'offraient au fur et à mesure du récit.
Je pense que le film s'est égaré, perdant de vue l'objectif initial. Il est vrai qu'un tel développement comme suggéré dans le paragraphe ci-dessus nécessiterait bien une bonne heure supplémentaire.
Malgré tout, le film est plutôt réussi à défaut d'être ambitieux. C'est vraiment ma déception lors du générique de fin qui fait accuser au film une perte d'au moins 2 points.