Pendant ce temps à Vera Cruz...

J'étais bien content d'assister à une avant première d'un film qui ne sortirait pas au cinéma, qui plus est un film d'Alfonso Cuaron, dont je n'ai pas vu toute la filmographie mais étant donné qu'il a réalisé Le prisonnier d'Azkaban je l'estime hautement.
Ce fut une immense déception ! Moi qui espèrait prendre une claque ce fut plutôt une douche froide.

Commençons par les points positifs pour se débarrasser du plus rapide, la réalisation est excellente, vraiment je la trouve superbe, il y'a pas mal de plans séquences très sympathiques et des images fortes comme les vagues qui claquent.
Le noir et blanc est intéressant même si je ne vois pas trop l'intérêt ici.
L'autre point positif c'est les acteurs qui sont tous très bons dans leurs rôles, aucune tête connue et d'un côté c'est tant mieux.

Pour moi, le plus gros problème de ce film c'est que je n'ai jamais pu vraiment rentrer dedans, car les 3/4 du temps tout ce qui se passe à l'écran est d'une banalité aberrante, passer 2 minutes sur le père qui se gare dans l'allée, une minute sur la bonne qui éteint toutes les lumières, etc etc... Je suis perplexe quand je vois ça, je ne vois pas l'intérêt, il n'y a pas d'histoire qui donne vraiment envie de s'y intéresser, il y'a bien la bonne qui tombe enceinte et le père qui quitte le domicile, mais voilà rien d'exceptionnel, quelques petits tracas du quotidien par ci par là mais ça se passe avec une telle lenteur qu'on est en droit d'exiger un scénario plus étoffé.

Il n'y a que la dernière demi heure qui apporte une véritable émotion, mais là encore je me suis dit: "D'accord c'est triste mais pourquoi ? Où est-ce que tu veux en venir au final ?"
J'ai pas trouvé la réponse, j'ai des bribes d'interprétation qui vont pas plus loin que L'amour c'est bien. La famille c'est important.
Tout ceci ne rattrape pas l'ennui profond qui m'a saisi, j'ai espéré que le film commence pendant une demi heure et je me suis résigné, ce n'est pas ce genre de films...
Les scènes s'enchaînent et c'est toujours aussi banal, c'est comme si quelqu'un filmait sa vie inintéressante et nous le servait sur un plateau d'argent, parce que oui la réalisation n'est pas moche du tout.

C'était sûrement pas fait pour moi et j'ai rien dû capter au sous texte, mais bon honnêtement je préfère un film qui me raconte une histoire plus intéressante en moins de temps. Pourtant j'ai essayé, croyez moi j'ai été le plus ouvert possible pour me mettre dans le film mais rien n'y a fait. Ça m'a rassuré de voir que je n'étais pas seul dans ce voyage au bout de l'ennui.

Sinon j'ai fait cette critique juste parce que j'ai trouvé le titre au cinéma, félicitations si tu as trouvé la référence, je trouve qu'il illustre parfaitement mon ressenti, car c'est comme si ce passage d'une minute où il se passe une banalité dans La cité de la peur s'était étiré pour durer deux heures... Et puis un moment ils vont à Vera Cruz donc...