Sérieusement, j'y ai trouvé un vieux relent à la BHL, "le jour et la nuit" (casting de pros dirigés par un gland), à la Florence Foster Jenkins qui se croyait diva mais qui en fait beuglait. Le poids d'une direction maladroite se fait rapidement sentir: plein d'idées sans lien entre elles doivent y figurer, autant dans les pauvres dialogues que dans du cadrage académique que, pour se montrer féministe, lgbt friendly, on n'est pas loin du film à sketch. On s'ingénie à montrer une mère de la petite quarantaine avec son fils proche de la trentaine, l'air de rien elle l' a eu très très jeune. De plus, le ton est souvent graveleux et pas qu'un peu, d'un niveau qui me rappelle la face obscure de l'adolescence. Ici, chaque comédien semble avoir compris qu'il s'agit d'un tournage mineur et foireux, que la direction propose du cliché souvent stupide et que c'est un peu la honte d'y figurer. Autant avoir l'air de bien s'amuser quoique même là, ça semble artificiel.
On ravive tant que faire se peut le standard de la jeune femme amoureuse du vioque en faisant la promo pour la ...circoncision. On fait du karaoké sur des V.O de tubes éculés et on se la joue comédie musicale avec figuration de danseur/euses d'une platitude rarement égalée. J'ai trouvé le spectacle unilatéralement navrant et le synopsis d'une vacuité abyssale. Les performances d'acteurs sont honteuses avec spéciale dédicace à Christopher Walken qui aura dur à tomber plus bas !
Que cet objet soit produit par les frères Coen semble très improbable, s'agirait-il là d'une punition qui leur est infligé, comme un dernier avertissement avant le #metoo ???