Ce n'est pas tant la vraisemblance du film qui importe : certaines situations sont clairement too much et tirées par les cheveux. Romeo is bleeding vaut surtout pour son atmosphère singulière, pour son anti-héroïne mauvaise jusqu'au l'os proche de la succube, et pour sa surenchère dans le film noir. Tous les curseurs sont dans le rouge foncé, et Gary Oldman comme Lena Olin sont incroyables dans cet univers.
La mise en scène carrément en vrac est bizarrement une des forces qui donne son ton au film, presque surréaliste par moment. Et même si l'ensemble a un peu vieilli, c'est suffisamment méchant et atypique pour rester digne d'intérêt.