Ronal le barbare est un film d'animation danois qui parodie joyeusement les film d'heroic fantasy de Conan au Seigneur des anneaux en mettant un jeune et fluet barbare au sein d'une quête improbable pour libérer son clan ...
C'est dingue de voir comment le simple fait de mettre quelques gros mots et un humour qui vise systématiquement le slibard dans un film d'animation (plus traditionnellement destiné aux enfants) suffit à donner l'illusion d'être devant un film subversif et déviant. Si on fait abstraction de son humour de pré-adolescent ricanant dès qu'on lui dit couille , Ronal le barbare est globalement dans sa trame scénaristique d'une platitude consensuelle assez affligeante . Un frêle héros trouillard qui se retrouve contraint de sauver la mise avec une poignée de compagnons trouvés en route pour finir par gagner la partie en tombant amoureux !! C'est donc ça que l'on trouve subversif et corrosif alors que c'est juste la trame usé jusqu'à la corde de dizaine de films d'animation. Si encore le film de ses trois réalisateurs danois qui ont des noms trop longs et compliqués à écrire avait dynamiter un minimum cette structure de l'intérieur pour en faire un truc un poil irrévérencieux ça aurait pu faire illusion; mais là c'est classique et sans surprise de son début à son happy-end bien trop convenu. C'est sans doute le syndrome Shrek ; il suffit que le héros pète pour qu'on applaudisse émerveillé par tant d'audace.
Si le film m'a parfois fait sourire avec son méchant tendance cuir SM et les amazones transformées en pétasses décérébrées, je dois avouer que la sainte tétralogie de l'humour gras du slip avec cul, bite, couille, nichons est loin de me garantir à elle seule de passer un bon moment. Pour ne rien arranger le film est graphiquement assez laid et techniquement à la ramasse ce qui achève de faire de Ronal le barbare une jolie boursouflure sans grand intérêt.