Room 237
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Room 237

Documentaire de Rodney Ascher (2012)

Room 237 dure 1h39. Ce qui signifie qu'il dure moins de deux heures.
2+3+7+1+3+9-2= 23. 2+3=5
Kubrick a utilisé pour the Shining un ratio d’image de 1:33. pour une composition destinée à du 1:85.
1+3+3+1+8+5= 21. 2+1 = 3
D’un côté 5, de l’autre 3.
53. Si on soustrait 1 aux deux chiffres (1: le nombre de fois où Kubrick a réalisé Shining!), on obtient 42.
Incroyable, non ? Vous voyez bien tous les sous-entendus énormes qui découlent de ce point de départ ébouriffant ? Non ?
Ben vous devez être cons, alors. Comme moi.


La théorie du pipeau


Faire un doc sur les interprétations farfelues d’un film de Kubrick aurait été fun ou passionnant avec des analyses tenant un minimum la route. Et c’est d’autant plus rageant que le début nous y fait croire.
L’angle selon lequel Kubrick aurait transposé une idée de génocide (juif, indien) dans son film est séduisant.
Mais très vite, le farfelu le dispute à l’inconséquent et -fichtre-diable !-, les 80 dernières minutes semblent bien longues.
On le sait, (un des des intervenants se fait un malin plaisir à nous le rappeler) il est impossible de réduire une œuvre aux intentions de son auteur. Dans l’abime qui sépare ce que le réalisateur a voulu et ce qui apparait à l’écran, ce "room 237" s’engouffre avec la délicatesse du panzer bloqué à pleine vitesse piloté par un soldat aveugle dans la forêt belge. Puisque l’américain maniaque était un génie, faisons feu de tout bois avec les faux raccords, interprétons chaque affiche servant au décor avec des théories fumeuses et vaines.


Warum 237 ?


Parce que c’est bien là que le bât blesse cruellement dans ce documenteur. On a beau vous expliquer qu’on voit le visage de Stanley dans les nuages ou qu’un skieur ressemble au Minotaure, l’usage du DVD est cruel: on peut repasser la plan en boucle et être convaincu au bout du compte que l’on nous prend bien pour des beignets. Le fait que room ressemble à moon, la forme de la moquette ou les élucubrations du fils d’une des intervenantes n’y change rien: le plus souvent, on suit le raisonnement abscons et la seule conclusion valable reste: « Et alors ? Et donc ?»


L’estocade est portée par un constat bien plus amer: quitte à pondre du grand n’importe quoi, autant que cela soit drôle. Cette cible là est tout aussi ratée, et on en vient rapidement à se demander si le réalisateur ne serait pas en définitive un de ces nombreux amateurs de cinéma qui déteste l’œuvre de Kubrick, pour pouvoir se moquer de ceux qui l’adorent.
Avec le même talent que certains sur ce site.
(et je ne parle pas de mes éclaireurs. S'ils l'ont fait, c'est avec talent)

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le 28 nov. 2013

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guyness

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