Film complètement débridé à l'image de la période dont il se veut et réussit à être un témoin. Tourné en 89 en pleine perestroyka, Solovyev comme le double titre de son film met en regard deux aspects de la Russie : l'héritage soviétique et les balbutiements démocratiques et organise leur juxtaposition, tantôt violemment, tantôt drôlement, tantôt tendrement.
Le film a de ses sautes d'humeur parfois savoureuses et les acteurs prennent un plaisir sensible à voguer dans ce vent de folie dont on ne sait encore la direction...
La réalisation est à la hauteur de cet esprit d'alors.
Un témoignage incontournable du tournant politique et mental pris par la Russie en 89.