Rosewood Lane par tzamety
Réalisateur du film culte Jeepers Creepers, Victor Salva revient après 5 ans d’absence. Retour qui se fera avec un petit thriller fantastique où Rose McGowan (Planète terreur, Boulevard de la mort) tient le rôle principal. Réalisateur aimant amener des éléments plus ou moins déviant, on est en droit de s’intéresser à ce film au pitch pourtant banal.
Le premier aspect frappant est la rapidité à laquelle l’histoire se met en place. Passé une intro où l’on nous montre une scène de « crime », le mystère entourant le livreur de journaux ne tarde pas à s’installer. Déconcertant car on commence à peine à cerner l’animatrice radio, à connaitre son passé. Cela n’entache en rien le bon déroulement de l’histoire, on se retrouve avec un léger changement de la structure narrative ce qui n’est pas un mal. On découvre une nouvelle facette de certains personnages au grès des événements.
L’intelligence réside dans les détails autant en terme de scénar’ qu’au niveau de la réal’, certes un peu moins présent.
Tout d’abord le scénario. On peut citer les explications rationnelles d’éléments habituellement surnaturelles. Il y a la volonté de ne pas révéler tout les mystères autour de cette histoire, chose de plus en plus rare, une bonne partie des producteurs et scénaristes préférant tout expliquer en long en large et en travers au lieu de laisser place à l’imaginaire du spectateur.
Du côté de la réalisation, on est loin d’avoir des plans vertigineux ou un maniement de la caméra peu commune. On peut affirmer que l’ensemble est assez classique. Pour autant, on retrouve ci et là des bonnes idées de mise en scène. Une superposition du présent et passé dans un endroit identique ou quelques apparitions du livreur en sont de parfaits exemples.
Il est bon de souligner que, malgré les qualités citées ci-dessous, le film manque cruellement de rythme ou plutôt de nervosité. Cette petite atmosphère oppressante propre au sujet n’existe pas ou est trop peu palpable en tout cas. Heureusement le film est doté d’une durée raisonnable (1h35) et se savoure sans problème. Le final reste ouvert et les scènes imaginatives.
Pour finir, si vous apprécier les œuvres du réalisateur, il est peu probable que vous soyez déçu de celle-ci.