Roubaix, une lumière par Aurélien Boucher

Roubaix, une nuit de Noël. Le commissaire Daoud sillonne la ville qui l’a vu grandir. Voitures brûlées, altercations… Au commissariat, vient d’arriver Louis Coterelle, fraîchement diplômé. Daoud et Louis vont faire face au meurtre d’une vieille dame. Deux jeunes femmes sont interrogées, Claude et Marie. Démunies, alcooliques, amoureuses.

ROUBAIX, UNE LUMIERE est un très bon thriller policier français.

L'histoire est très bonne, une sorte de pollar avec comme toile de fond la misère sociale. Le rythme du film est malgré tout particulier, avec une première heure centrée sur plusieurs types d'affaires à Roubaix (une voiture brulée, un viol, une fugue) dont certains ont une sorte de conclusion à la fin, et la deuxième heure centrée sur l'intrigue principale, à savoir le meurtre de la vielle dame et les deux femmes amoureuses et démunies qui sont interrogées. Le tout est très efficace malgré la première heure.

Le film tire sa force surtout grâce à son casting. Roschdy Zem est vraiment très bon dans le rôle du flic humaniste, perspicace et très sobre et calme, et qui va prouver que dire la vérité est la meilleure option, y compris après avoir fait de mauvaises actes. Et il est très bien accompagné des deux actrices Léa Seydoux et Sara Forestier qui sont très bonnes et aussi bouleversantes, dans le rôle des deux femmes démunies qui vont finir par commettre un meurtre dans une situation où elles voulaient voler. Les deux offrent une performance forte durant les scènes d'interrogation où la vérité finit par sortir, avec une confrontation des points de vues quand tout se regroupe.

La mise en scène est très bonne, avec un coté sobre et réaliste. On a le droit à quelques bons plans séquences notamment durant le passage où les deux femmes doivent rejouer la scène de crime. Et on a le droit à de bons éclairages, surtout durant les scènes de nuit avec les couleures chaudes.

Un très bon polar français.