Pas de héros ni même de personnage principal : dès qu’on commence à ne serait-ce qu’identifier un personnage, il se fait tuer !
Pas d’intrigue : le film n’est qu’une succession de batailles et d’exécutions sommaires.
Rien pour aider le spectateur à s’y retrouver : on peine tout le long du film à comprendre qui sont les Blancs, qui sont les Rouges.
Pas de propos, de parti pris : que cherche à nous dire l’auteur ? Que la guerre est une suite d’horreurs absurdes et arbitraires ?
Reste quelques beaux plans, de groupes de cavaliers, du site magnifique où s’est déroulé le tournage, d’un imposant monastère où les Blancs traquent les Rouges, identifiés par leurs torses nus. Et trois belles scènes :
- dans une forêt de bouleaux (ah ! les fameux bouleaux russes !), un peloton emmène les plus jolies des infirmières pour les... violer ? Non : pour les regarder danser la valse entre elles. Une scène très poétique, destinée sans doute à exprimer l’absurdité de tout ce qui arrive en temps de guerre ;
- un Hongrois est contraint d’avouer son engagement pour les Rouges en chantant une chanson : en fond la jolie infirmière, nue, ne cesse de passer d’un côté et de l’autre des protagonistes qui occupent le premier plan ;
- les Rouges qui descendent calmement et héroïquement se faire descendre par une armée dix fois supérieure en nombre : une seule salve semble les abattre tous
Je me doute qu’il s’agit d’un part pris : pas de héros (comme chez Eisenstein), pas d’intrigue. Juste des scènes de guerre. Un parti pris louable par son originalité, mais auquel j’ai eu quelque peine à accrocher.
6,5 quand même, pour ces trois belles scènes.