Je viens de voir «Route Irish» de Ken Loach (2010).
Impressionnant.
Déjà avec "Hidden Agenda" et "Land and Freedom", Loach a réussi à mixer parfaitement un sujet politique, la réalité humaine du terrain, tout en détaillant comment fonctionnent les arcanes des pouvoirs. L'argent, les enjeux politico-stratégiques, le travail infâme des mercenaires internationaux.
Ici il est encore monté d'un cran. Le montage, la manière dont les événements nous arrivent, tout est parfaitement rythmé. Nous plongeons progressivement dans la réalité de la guerre d'Iraq, qui ressemble à beaucoup de guerres fomentées par Washington, pourvoyeur de guerres depuis plus 60 ans. Le grand terroriste mondial.
Tous les éléments de cette histoires sonta basés sur des événements qui ont eu lieu. Demandez à Wikileaks et pourquoi Julian Assange est toujours en prison.
N'attendez pas un "Jason Bourne". Même si ce dernier (le premier de la série) est loin d'être mauvais, chez "Route Irish" nous sommes dans le réel, comme d'accoutumée avec Loach et ce film montre à quel point le cinéma grand public prend leur audience pour des imbéciles à les distraire avec des cascades et des voltiges dignes d'un cirque volant.
Pour connaître l'état du monde réel, comprendre les mécanismes en Ukraine, en Syrie et lors d'autres confilt tous déguisés en autre chose que ce qu'ils sont, regardez de film et montrez-le à vos connaissances.
Je repense à ces profs près de chez moi qui enmenaient leur élèves voir un film lesbien inutile et vulgaire comme "la Vie d'Adèle" ou les demoiselles peuvent apprendre comment se lécher alors qu'avec ce film de Ken Loach, on apprend tout ce qu'il faut savoir, sur la matrice du fonctionnement des sales guerres du monde.
Encore une fois, Loach se montre comme un des plus grands cinéastes de notre temps. Chapeau maestro!
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J'ai lu quelques commentaires négatifs venant probablement de jeunes. Préjugé de ma part? Peut-être.
Il est clair que si on fonctionne en mode "thriller musclé" comme le cinéma hollywoodien a su nous pondre afin de lobotomiser les spectateurs, on ne vas pas aimer quand un film connecte réalité du terrain et ce que vivent les gens réels qui ont vécu ce qui est décrit.
Nous ne sommes pas dans Jason Bourne ici. Pas de voltiges de cirque, du réel. Avec ces souffrances authentiques causées par des politiques sans foi ni loi qui sirotent du champagne pendant que leur désisions tuent des centaines de milliers d'innocents de par le monde.
Ken Loach nous montre toujours le réel. Si on peux aimer un seul autre de ces films, on peux adorer celui-ci, car il ne fait pas autrement que tout du long de sa longue filmographie. Il faut juste se désintoxiquer du "hollywoodisme", qui est à mon avis une maladie mentale. Maladie de laquelle je m'échappe progressivement depuis quelques années. Ouf.