Alors que le cinéma d'action américain, omniprésent sur nos vertes contrées, arrive à saturation, il est parfois bon de rappeler que certaines perles cinématographiques venues d'ailleurs peuvent encore nous surprendre.
RRR, le nouveau métrage du réalisateur indien S. S Rajamouli, est l'occasion parfaite pour rappeler à quel point oui, le cinéma indien est rempli de merveilles.
Tout commence avec deux hommes, Rama et Bheem, obligés de partir bien loin de chez eux, et animés de la flamme révolutionnaire face au colonialisme britannique. Nous sommes dans les années 20, et ces deux hommes s'apprêtent à bouleverser le cours des choses, au travers d'une amitié que rien ne semble arrêter.
Véritable fresque épique historique, les 3h de RRR sont jalonnées d'affrontements déjantés, dont la mise en scène inventive ne cesse de se renouveler durant le métrage. De plus, le film sait poser une tonalité dramatique au travers de ses combats démesurément insensés, et évoque un passé colonialiste douloureux via ses figures d'hommes légendaires. Il est bien sûr accompagné de séquences de danse délirantes aux chorégraphies soignées, et ne devrait pas vous laisser indifférent avec sa bande originale composée par M. M Keeravani.
Mettant à l'amende un cinéma d'action parfois trop sérieux pour se concentrer davantage sur une action bourrine over the top pure et dure, RRR synthétise toute la beauté d'un cinéma Bollywood encore bien trop boudé, qui mériterait pourtant votre regard.