Un film étalon.
Atroce. Idéal pour remettre les compteurs à zéro.
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le 9 oct. 2010
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L'élégante mise en scène de Patrice Leconte, la photographie et la reconstitution léchée, ne suffisent pas à sauver ce film aux personnages benêts, inconsistants. Le dispositif narratif est sympathique, un groupe de prostituées désœuvrées un soir pluvieux qui se remémorent l'histoire tragique d'une de leurs collègues, mais témoigne de l'absence de volonté propre de ces protagonistes au destin joué d'avance. Ils sont des archétypes simplistes victimes de sentiments primaires.
Casta, prostituée coincée entre l'homme qu'elle désire et celui dont elle ne peut se passer, est la femme objet absolue, mise sur scène comme une poupée, incapable de prendre une décision qui ne soit initiée ou approuvée par un homme. Timsit, le vrai personnage principal, son ange gardien, ne se définit que par son amour prétendument "pur" pour la jeune fille et son sens du sacrifice. En ressort un personnage christique sans aspérité qui ne prend que des décisions stupides auquel le spectateur aura bien de la peine à s'identifier, à s'intéresser. Quant à Elbaz, cliché de personnage de voyou au grand coeur, qui brûle la vie par les deux bouts, aime autant qu'il flambe, est le plus bête des trois.
Leconte trahit plus que jamais son machisme candide et sa fascination pour le corps féminin. Le sujet du désir et de la frustration masculine, qu'il a su brillamment illustrer avec Monsieur Hire ou le Mari de la coiffeuse, est desservi par cet la glamourisation artificielle de l'univers de la prostitution des années 40.
C'est une petite fable romantique qui se voudrait poétique, douce-amère, mais qui s'avère surtout barbante et attendue.
Créée
le 9 déc. 2023
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