Pour sa dernière année au CNSAD (Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique), Clémence a demandé à la réalisatrice Valérie Donzelli de venir les filmer en pleine répétition pour sa première mise en scène, à savoir la représentation d’Hamlet(te), oui vous avez bien lu, il s’agit d’une libre adaptation où Hamlet est campée par une femme.
La jeune étudiante a rencontré la réalisatrice lorsque cette dernière est venue au conservatoire pour y donner une masterclass sur le jeu d’acteur au cinéma. Son retour au sein de cet établissement public avait du sens puisqu’elle y a passé le concours du conservatoire et elle l’a raté en 1996.
Le film nous immisce au sein de ce petit groupe d’élèves de dernière année (promotion 2022) et qui vont devoir se surpasser s’ils veulent pouvoir montrer tout ce dont ils sont capables. Rue du conservatoire (2024) est une toute petite production au regard des précédents films de la réalisatrice, cela se voit à l’image, une fois le caméraman était absent (on à droit à quelques photos et à un enregistrement sonore à l’aide du téléphone), l’autre fois c’est le chef op’ qui a dû partir, la fois suivante, en l’absence de caméra, c’est la directrice de l’école qui prête sa caméra, bref on se débrouille comme on peut et le résultat donne (parfois) l’impression d’avoir affaire à un film amateur (dans le bon sens du terme).
Le fait d’avoir pu filmer ces quelques semaines de répétitions nous donne l’occasion de pouvoir découvrir de l’intérieur le processus de création, ainsi que la jeune Clémence Coullon qui tente de mettre en scène son ébullition créative (elle déborde d’énergie). Une plongée effervescente sur la scène du conservatoire, où la réalisatrice donne la parole à cette nouvelle génération parfaitement lucide sur ce qui les attend (notamment un métier précaire).
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