Cinéphiles ou non, comment résister à cet hommage à peine déguisé au cinéma (et aux acteurs/actrices) d'antan ? D'autant plus beau qu'il ne dénigre pas pour autant le 7ème art actuel, se contentant de déclarer son amour au cinéma tout court.
Scénario inventif, distribution parfaite, entre un Al Pacino s'approchant des frontières de la folie et une Winona Ryder délicieusement insupportable, sans oublier Rachel Roberts - étrangement (?) non créditée-, l'interprète pourtant bien vivante, elle, de cette fabuleuse duperie qu'est S1m0ne.
En filigrane, une réflexion sur la nature du cinéma, de l'illusion, de ce que sont les acteurs. Et la preuve qu'il est réellement plus facile de tromper mille personnes qu'une seule.
Les dialogues (monologues devrait-on dire) de Viktor et de son "double" confinant à la schizophrénie sont absolument savoureux, la montée en puissance du scénario donne un vrai souffle au film, le tout est remarquablement écrit. Et Al Pacino (comme Rachel Roberts) de se montrer si convaincant que même le spectateur, qui connait la vérité d'entrée de jeu, en vient à trouver de l'humanité à sa Simone...