Ivan le terrible
2014, l’année d’Ivan Reitman… ou pas d’ailleurs… Dans l’attente trépignante des suites à ses plus grands succès : Les Triplés et Ghostbusters 3 comme j’imagine l’immense majorité des cinéphiles du...
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le 8 janv. 2014
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Cinq après avoir fait fureur auprès des fans de surnaturel et autres phénomènes paranormaux, les Sos fantômes sont de retour pour une nouvelle aventure. Toujours réalisé par Ivan Reitman, toute l'équipe des chasseurs de fantômes armés de leur proton pack reviennent. Plus d’humour, plus d’héroïsme, plus d’effets spéciaux, plus de fantômes et plus de slime, une copie quasi conforme de son prédécesseur ? Comme d’habitude, on ne croise pas les effluves !
Les chasseurs de fantômes reviennent
Dans les années 80/90, tout enfant fan de cinéma rêvait devant des films comme Indiana Jones, Retour vers le futur et SOS fantômes, persuadé qu’il était facile, adulte, d’exercer le métier de son héros préféré. Les franchises à succès, ce n’est pas ça qui manque. Soucis : l’effet de surprise c’est dissipé. Sos Fantômes, dont on connait l’univers va, forcément vous faire naviguer en terrain connu.
Alors qu’il nous livre une nouvelle intrigue avec quelques évolutions de personnages, certains éléments de Sos fantômes 1 sont repêchés et légèrement modifiés (Dana courtisée par un gros geek ringardos qui sera possédé, Dana en proie à de nouveaux phénomènes paranormaux lui pourrissant sa vie, les SOS fantômes stoppés par les autorités, le fameux nuage démoniaque placé au dessus de New York). Pourtant, malgré son coté proche du premier opus minime mais proche, il faut reconnaitre que Sos fantômes 2 rempli haut la main son cahier des charges en matière de fantastique et humour, arrivant sans trop de problèmes à divertir du début jusqu’à la fin.
Sous ses gros airs de suite pseudo feignante, ça reste un plaisir coupable de retrouver Peter, Ray, Egon et Winston (sans moustache), ainsi que la ravissante Dana interprétée par Sigourney Weaver, entretenant une relation plus profonde, plus touchante avec Peter (Bill Murray), toujours immature et beau parleur. Pour ce duo romantique, il fallait bien user d’un subterfuge pour les réunir de nouveau, leur relation s’étant visiblement soldée sur un échec. Rabibochage en vue ?
Vous êtes donc en train de nous dire que le monde du surnaturel est
votre domaine exclusif ? Ma p’tite poule, je crois que ce que je dis
c’est que parfois il arrive des merdes, il faut que quelqu’un s’en
occupe et qui c’est qu’on appelle ?!
Il y a de la gelée de fraise dans les égouts de la grande pomme
Cinq ans ce sont écoulés depuis le premier opus. Au revoir les encouragements et félicitations des New Yorkais, Sos fantômes est passé de mode, de nouveau considéré comme des imposteurs. Hormis Ray et Winston remettant occasionnellement leur uniforme lors de fêtes d’anniversaire, Peter et Egon tentent de rebondir. L'un continue ses expériences, l'autre anime une émission tv ridicule sur…le paranormal. Dana, elle, a eu un enfant, Oscar, et l'élève seule. Travaillant dans un musée sous les ordres d'un conservateur passant son temps à la séduire, voila que l'arrivée d'un nouveau tableau va bousculer la routine de la mère célibataire.
Janosz Poha, le conservateur, se voit contraint de se soumettre aux ordres de Vigo, tyran démoniaque piégé dans la peinture, donnant comme première directive à son esclave de lui trouver un enfant pour s'incarner. Comme par le plus grand des hasards, c'est Oscar le futur hôte. Sentant de nouveau que le paranormal rode autour d’elle, Dana contacte les Sos fantômes, ne tardant pas à découvrir qu'une immense rivière de slime, pur concentré de mal se nourrissant d’énergie négative, a élue domicile dans les égouts de New York.
Il y a tellement de trous sur la 1ere Avenue, on pensait pas que
celui-là se remarquerait.
Vous voulez voir la statue de la liberté déambuler, torche à la main dans New York ? C’est ici que ça se passe
Enfant Sos fantômes 2 m’avait terrifié en une seule séquence : le portrait du vilain Vigo vous fixant avec son regard pas commode, le tout accentué par une musique peu relaxante. Mon dieu que j’avais peur de Vigo, persuadé qu’il sortirait de son tableau, puis de l’écran de ma télé pour s’attaquer à moi. Oui, à l’époque, j’avais beau me régaler en découvrant nombreux films fantastiques, ça se retournait la plupart du temps contre moi.
Après avoir eu une nuit, l’hallucination de voir un petit Bouffe-Tout boire mon verre d’eau posé sur ma table de chevet (pourtant…et si Bouffe-tout existait ?), un certain Beetlejuice hantait lui aussi mes nuits. Pourtant, tout comme ce dernier, Sos fantômes 2 arrivait à me rassurer. Oui, tout comme son homologue, cette suite réussissait à la fois à faire flipper, tout en faisant mourir de rire. De quoi vous prouver que toutes nos peurs, on peut les vaincre par le rire.
Au lieu de nous montrer les Sos fantômes en pleine gloire, Ivan Reitman fait l’inverse. Une bonne idée que de montrer notre fine équipe dans la déchéance, payant finalement le prix des conséquences des dégâts causés à la fin de leur combat contre Gozer. Quant à l'idée de placer le slime au cœur de l'intrigue, c'est plutôt bien trouvé. Le slime réagissant aux émotions humaines (grossièretés en tête), exploitant brillamment le fait qu'à New York, les gens peuvent se montrer odieux entre eux. Sos fantômes 2, en bon film familial, nous incite à faire preuve de bonté vis à vis de notre prochain et arrêter de faire la tronche. La chanson « High and Higher » nous le prouve bien en plus de donner la pêche.
Les effets spéciaux, totalement à la eighties ainsi que l’usage d’animatronique n'ont rien perdus de leur superbe (la scène du tribunal impressionne encore aujourd’hui). Nous voila découvrir de nouveaux fantômes. Ils ont beau être horribles, ils font rire, ils sont diversifiés. Bouffe-tout quant à lui revient une seconde fois, passant du bon coté avant de faire partie intégrante des SOS fantômes dans la version animée culte.
Que dire de Janosz Poha interprété par Peter MacNicol? Loufoque, petit accent de l’Europe de l’est le rendant encore plus déglingo, personnalité de lâche. C’est qu’il marcherait presque sur les plates bandes d’un certain Louis, toujours désespérément en quête d’une futur fiancée. Qui sera sa nouvelle victime ?
Le pack de proton n’est pas un jouet.
Au final, bien qu’on aurait aimé avoir plus d’originalités, plus de nouveautés dans Sos fantômes 2, il fait le job. Même s’il y a peu de surprises, même si, tout comme un certain Rocky 5, foutre du rap dans un film de ce genre, ça craint, la diversité du bestiaire, le retour des protagonistes du premier opus, les musiques, les effets spéciaux, les répliques, quelques évolutions et ses nombreuses scènes cultes font qu’on passe un super moment en famille. Dans la continuité de Sos fantômes 1, en moins mémorable puisqu’on connait déjà l’univers.
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Créée
le 3 mars 2018
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