La Galice jusqu'à l'hallali
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La tentative de suicide de Damir a été interrompue à temps par son frère Bruno qui a pu prévenir les secours. Cependant, l'esprit de Damir semble de plus en plus dissocié de la réalité, entre schizophrénie et paranoïa. Premier long-métrage du Croate Juraj Lerotic, Safe Place s'appuie sur un récit en grande partie autobiographique dans lequel le réalisateur joue lui-même le rôle de Bruno. Le film pourrait, de par son style, appartenir à l'école du cinéma roumain avec son côté réaliste et une certaine lenteur qui n'empêche pas l'intensité et la densité narratives et en même temps une critique acerbe d'institutions peu concernées ni compatissantes (la police, l'hôpital), apathie qui contraste avec le drame qui se joue sur 24 heures et qui affole un frère et une mère, qui tentent de sauver un homme qui ne semble plus de ce monde. C'est uniquement le point de vue des premiers qui est montré et qui crée une angoisse sourde qui ne fait que s'amplifier au fil des minutes. Il y a dans Safe Place un suspense lancinant, comme chez Mungiu, même s'il semble peu probable que les choses s'arrangent in fine, en dépit des efforts sans cesse contrariés des proches du suicidé. Le film a été récompensé aux festivals de Locarno et de Sarajevo.
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Créée
le 30 août 2022
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