Sorti en DTV dans la collection Asian Cinéma le 7 février 2005, ce film avait peu de chances d’obtenir un succès en salles parce qu’il est adapté d’un jeu vidéo japonais sorti en 1992 : Otogiriso . Or les adaptations de ce genre à l’époque ne trouvaient pas son public comme Mortal Kombat : destruction Finale, sorti 3 ans plus tôt. Ces films réalisés avant l'an 2000 ont une réputation déplorable, encore aujourd’hui, à cause de leurs effets spéciaux totalement dépassés. A raison, je le concède volontiers. L’aspect visuel fait référence à celui du jeu sur PS1. Cela surprend parce que les couleurs sont saturées au maximum pour donner l'impression d'être à l'intérieur de Otogiriso. Sauf que le spectateur occidental n’a pas forcément eu l’occasion d’y jouer parce qu’il n’est jamais arrivé dans nos contrées. Ainsi, l'immersion est difficile dès le début parce que l'on doit s'habituer aux choix graphiques et visuels. A cause du succès mondial du Project Blair Witch, l’histoire est développée comme un found footage. Or, ce procédé a plus que de détracteurs que de défenseurs autant au niveau de la critique que du public. Ainsi, le film se suffisait à lui-même pour proposer une histoire correcte.
Mais non ! Ils ont poussé le bouchon jusqu'à inclure une mise en abîme inutile qui rend le film incohérent surtout vers la fin. Je me suis posé la question si cela n’a pas été ajouté en post-production pour satisfaire le public adolescent et atténuer la violence psychologique souhaitée par le réalisateur Ten Shimoyama (Shinobi).
La première partie est plutôt lente parce que l’on est en mode « découverte » de chaque pièce qui a pour but d’instaurer une ambiance angoissante. Cela ne fonctionne pas vraiment. Heureusement, la deuxième partie s’intensifie avec l’arrivée d’un intrus dans la vieille bâtisse jusqu’au final plutôt violent.
Ce dernier révèle les horribles événements qui s’y sont déroulés pendant des années.
Heureusement, il n' y a pas de cliffhanger foireux que l'on retrouve trop souvent dans les films d'horreurs américains.
St John’s Wort est une curiosité démontrant que les japonais ont eu aussi dû mal avec les premières adaptations de jeux vidéos en prise de vues réelles.