Pièce décousue, babiole en bobine
A vouloir tout symboliser, on ne rentre jamais dans le film. Le scénario se veut citations perpétuelles au final de quoi, tout ne cesse d'être en surface et rien n'accroche. Le spectateur est baladé dans l'image et la narration sans rien pour l'aider à se focaliser, les temps sont décousus et rien n'est marqué ni marquant. Le film ne commence jamais, et la fin est annoncée 20 fois avant d'enfin réellement arriver. On ne lit rien, on ne saisit pas, ni les corps, ni les relations. Seul Jérémie Rénier et Amira Casar se démenent pour y mettre de l'humain. Les plans sont lents, longs, et brutalement coupés. Le film est un sabotage constant et fatigant. Et la musique est tellement hurlante que l'on ne parvient même pas à se laisser bercer. Ulliel tente de jouer sans enjeux un Yves Saint Laurent qu'on ne désire pas connaître. Les jeux des acteurs sont dispersés dans des registres totalement différents.
Film décousu, ceci est un mauvais défilé d'images.