Deux camarades d'enfance, Anne-Marie et Jean-Paul (les très jeunes Marie Laforêt et Jacques Higelin) passent quelques jours de vacances à Saint-Trop.
Parce qu'on aperçoit Claude Chabrol dans un caméo et Stéphane Audran dans un second rôle, parce qu'il tourne dans les rues de Saint-Tropez, parce qu'on est en 1961, Marcel Moussy pense peut-être croiser dans les eaux de la Nouvelle Vague. Peu importe que la jeunesse que met en scène le réalisateur soit moins conventionnelle que celle filmée par les cinéastes de l'ancienne école. Les personnages, dans leurs moments d'excentricité, dans leurs snobismes, dans leurs flirts, sont des figures peu intéressantes au long d'une comédie superficielle dont les seuls enjeux semblent être la virginité d'Anne-Marie et trouver un toit pour dormir dans Saint-Tropez surpeuplé...
Moussy a eu la bonne idée de tourner en couleur, ce qui épargne à son film de paraitre complètement démodé. Pour autant, le contenu est si faible, les personnages si futiles ou frivoles qu'on se désintéresse de quasiment tout, hors la juvénile beauté de Marie Laforêt, laquelle interprète deux chansons.
Je ne sais pas si le cinéaste propose une radioscopie d'une certaine jeunesse; en tout cas, son sujet manque singulièrement d'envergure.