D'après son cursus, la réalisatrice est une photographe reconnue, en particulier "pour ses photos en couleurs vives et éclatantes de fleurs, de poissons rouges et de paysages." nous dit Wikipedia... et effectivement, il y a pléthore de poissons rouges et de fleurs dans ce film, ainsi qu'un festival de couleurs éclatantes, voire même un peu trop éclatantes avec une frénésie dans les teintes rouges... et force est de constater qu'elle sait composer de belles images...
Avec donc une forte dominante rouge qui fatigue un peu... cette dominante pouvant être liée à la symbolique de cette couleur qui, au Japon, exprimerait la force, la vitalité... ce qui caractérise en partie l'héroïne de ce film...
Mais composer de belles images ne signifie aucunement composer un film... et c'est là qu'est l'os... au delà des images, tout est creux... les personnages sont figés dans leur caractère, sans nulle évolution... la mise en scène est aux oubliettes... le film se résumant à une série de scénettes... un peu répétitives parfois... avec des acteurs en roue libre, laissés à eux-mêmes... ou du moins c'est là mon ressenti... le jeu est creux...
Et que dire de la musique... je ne suis pas contre des essais et expérimentations, mais là souvent il m'a paru qu'images et musique étaient en dissonance... la sauce n'a pas pris...
les enjeux... outre qu'on devine aisément ce qui va advenir de notre héroïne dont on a l'impression qu'elle nous joue plusieurs fois la scène de la révolte... de l'opposition... ce qui devient assez ennuyeux... ils paraissent si artificiels, sans profondeur, juste effleurés... là aussi c'est creux...
En gros je me suis ennuyé devant des images certes somptueuses mais elles aussi récurrentes... à l'image du bocal, le réalisatrice y a plongé ses personnages et ils ne cessent de tourner, tourner... nous laissant pauvres spectateurs d'un aquarium sphérique...