Salaud
6.5
Salaud

Film de Michael Tuchner (1971)

Richard Burton joue un gangster un peu beaucoup énervé, qui donne facilement du coup de poing, et qui n'a pour seul réconfort que sa vieille mère. Cependant, le naturel revient au galop, et son caractère de cochon est un souci quand il va devoir s'allier à d'autres voyous pour faire un casse.


De nos jours, on se rappelle souvent de Richard Burton pour sa folle passion avec Elizabeth Taylor. Mais c'est oublier sa grande importance au sein du théatre anglais, et dans un certain nombre de films, dont justement avec l'actrice, mais aussi pour des rôles principaux, comme pour ce Salaud, ou Villain dans la langue de Shakespeare. Car c'est un film anglais, la mention a son importance, qui semble dans le droit sillage d'un Get Carter, sorti quelques mois plus tôt.
On retrouve aussi un jeune Ian McShane (qui semble arborer un casque comme coiffure !) en complice du casse, et ça donne quelque chose nerveux, un peu dans la lignée de ce qu'aurait pu faire Don Siegel (en particulier lors d'un casse), avec un Burton impérial, ou d'ailleurs on apprend que son personnage est homosexuel, bien que ça ne soit jamais dit, seulement évoqué lors d'une scène, où il sort en peignoir d'une chambre avec un autre homme qui ne laisse guère de doutes. D'ailleurs, il faut dire que si Villain est le premier film réalisé par Michael Tuchner, celui-ci avait déjà une longue carrière à la télévision, ce qui lui a certainement ce rythme infernal que propose l'histoire, et une excellente dernière partie en partie filmée à l'aide de téléobjectifs. Même si les rôles féminins y sont peu présents, celui de la mère de Vic Dakin, le gangster en question, y est très joli, car à ses côtés, il semble redevenir un gentil garçon.


L'échec commercial de Villain sera le début d'une décennie compliquée pour Richard Burton, ce qui explique peut-être pourquoi le film semble si méconnu. Mais honnêtement, il n'a pas à rougir d'un Get Carter qui lui aura eu un énorme succès. Mais il ne faut pas énerver Vic...

Boubakar
7
Écrit par

Créée

le 17 juil. 2021

Critique lue 262 fois

4 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 262 fois

4

D'autres avis sur Salaud

Salaud
Neubauten
6

Richard Villain

Initialement, je vous envoie vers la critique de Boubakar qui résume très bien le truc et, plus largement, la carrière de Burton (à qui il manque peut-être un "Lawrence d'Arabie" pour être éternel,...

le 25 févr. 2023

2 j'aime

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9